Jean Pierre "Honoré"DUFOUR

Jean Pierre Honoré DUFOUR est né le vendredi 7 Mars 1879, à 8 heures du matin, dans la maison MONTENAT, au hameau de Valloux, commune de Vault-de-Lugny, dans l'Yonne ( 89 ) . Il est le fils de Pierre DUFOUR etd'Honorine BREUIL; son père étant alors " au service " de la comtesse POZZO di BORGO, à Paris, Jean Pierre est élevé par sa grand'mère Marie MONTENAT à Valloux.

Il effectue ses études au collège d'Avallon.(Ayant fait une fugue, il vole un âne, avec son camarade LABOUROT; celui-ci se casse une jambe; puni par sa mère, il va se réfugier à Valloux, chez sa grand'mère). Il habitera ensuite quelque temps chez ses parents, à Paris, où son père, Pierre DUFOUR est gérant d'immeuble, 39 rue de Chateaudun dans le 9´ arrondissement, près d'une synagogue.

A17 ans, il est jockey ; à 20 ans, cocher ; il restera, toute sa vie,amateur de chevaux et de courses, sachant même donner des " tuyaux " àses amis sans jamais jouer lui-même. Il habite alors 100 rue de l'Université, dans le 7´ arrondissement. Alors qu'il avait été admis aux sapeurs-pompiers de Paris , il doit, sur intervention de son père, effectuer son service militaire au 12´ Régiment de Dragons, à Pont-à-Mousson. Ayant " tiré un mauvais numéro ", il y passera quatre ans, de 1899à 1903; ( en réalité, selon ses états de service, 3 ans 10 mois et 4jours; appartenant à la classe 1899, il porte le matricule 1027; il mesure 1 m 69 ; au conseil de révision, il a été catalogué " M.C.S. ", c'est à dire comme sachant Monter, Conduire et Soigner les chevaux ...). Démobilisé avec le grade de Brigadier, le 1er Septembre 1903, il revient à Paris, chez ses parents.

Pierre DUFOUR connaissait FrançoisClément PEGORIER et sa famille à Conflans-Sainte-Honorine; il destinait, semble-t-il, son fils Jean Pierre à Marie PEGORIER. En fait, aprèsle bal de la Sainte Cécile à Conflans-Sainte-Honorine, en Novembre 1903, J.P.H.DUFOUR choisit la jeune soeur de Marie PEGORIER, Sophie Clémence Mathilde, avec laquelle il se fiance." Clémence et Honoré " (c'estainsi qu'ils se feront appeler dorénavant) se marient le samedi 16 Janvier 1904 en l'église de Conflans-Sainte-Honorine, et le 23 ( ? ) Janvier à la mairie .

Ils s'installent chez Pierre DUFOUR, au hameau deChampien, sur la commune de Pontaubert, dans l'Yonne. Pierre y a acheté une maison, un ancien four à chaux, en bordure de la R.N. 6 , aprèsavoir reçu un legs de son ancienne patronne , la duchesse POZZO di BORGO. C'est dans cette maison que naît Marie, leur fille aînée, le 10 Avril 1905.

Honoré accomplira deux périodes " dans les réserves de l'armée active " : l'une du 20 Septembre au 17 Octobre 1906, au 12´ Régiment de Dragons, l'autre du 22 Septembre au 8 Octobre 1909, au 139´ Régiment d'Artillerie.

S'étant " fâché " avec son père, avec lequel ilaura toujours des rapports difficiles, Honoré décide de revenir en région parisienne; il installera dans un premier temps sa famille à Chanteloup-les-Vignes. Il travaille alors dans un élevage de chevaux appartenant à l'américain VAN DER BILT. Il ira ensuite s'installer chez sa belle-soeur Rosa AMAT à Asnières-sur-Oise; c'est en 1907, à Asnières-sur-Oise, que Marie sera baptisée ( parrain Alexis AMAT, marraine Denise PEGORIER-GALANDRIN).

En 1909 , son beau-père François Clément PEGORIER l'aide à s'installer à Saint-Ouen-l'Aumône; mais PEGORIER meurt en 1910.

En 1912, Honoré loue une maison à Pontoise, 10 rue de l'Hôtel-Dieu, où ... il élève des vaches. Il devra quitter cette maison àla suite des nombreuses plaintes déposées par les voisins, qui ne supportent pas les odeurs ... à cette occasion, il a une violente altercation avec un commissaire de police. Il achète alors une maison à Cergy, 37 rue du Brûloir, où il installe sa famille, en 1913.

Mobilisé enAoût 1914 , il s'engage " pour la durée de la guerre " et restera donc sous l'uniforme ... jusqu'en 1918. Initialement en garnison à Montrouge, il demande à partir au front; 2´ canonnier conducteur (matricule 8474 ) au 113´ Régiment d'Artillerie Lourde, il servira en 1915 en Meurthe et Moselle puis, notamment en Italie, jusqu'en Mars 1918; puisil participera aux opérations de Belgique, du 29 Mai au 26 Juin 1918,avec la 21´ Batterie du 131´ R.A.L.D. ( 46´ Division de Chasseurs ).Il est cité à l'ordre du Régiment. Au total, à sa démobilisation, le4 Février 1919, Jean Pierre Honoré DUFOUR comptera donc plus de .....huit ans de services militaires !

Son dernier enfant, Pierre Eléazard Jean Honoré, est né le 18 Janvier 1915, à Cergy. Pendant que son mari est au front, Clémence travaille d'arrache-pied; elle achète deux maisons à Cergy et les loue. Durant cette période, elle héberge également ses beaux-parents. Quand Honoré, démobilisé, revient à Cergy .... son père s'en va habiter à Nemours, chez l'une de ses filles, Jeanne BIOT; Il y meurt, le 3 Mars 1920 . A cette occasion, Honoré se brouilleavec sa soeur Jeanne, qui ne lui a envoyé un télégramme pour le prévenir du décès, que ... le jour même des obsèques.

Honoré installe alors sa mère, Honorine BREUIL, à Cergy, près de l'église ( dans le logement au-dessus du porche qui mène au prieuré); mais elle ira finalementhabiter chez sa fille aînée Marie LEMERCIER, à Paris, 5 rue Geoffroy MARIE, où elle décèdera, le 4 Juillet 1927.

Le 14 Mai 1924, Honoré revend la maison de la rue du Brûloir, pour 3450 francs à Mr VAN THIELEN; il installe sa famille dans la maison près de l'église, puis dans laferme près du pont sur l'Oise, 7 rue de Neuville; à cette époque, safille aînée, Marie, qui aterminé ses études à l'école des Arts Décoratifs, habite à Paris, chez sa tante LEMERCIER, rue Geoffroy MARIE.

Mais, depuis son retour des armées, Honoré fait des dépenses inconsidérées et de " mauvaises affaires ". En 1930, il est déclaré " failli "et saisi, pour une somme qu'il ne peut rembourser : 10.000 francs. Ildoit alors aller s'installer à Osny, rue Aristide BRIAND, près de l'ancienne ferme REMIA qui se situait à l'emplacement des actuels Square des Artistes et Maison des Associations .

En 1934, ses filles achètent à leur nom, mais à son intention, auprès de la société " La France foncière " , l'ancienne ferme LEROY ( ou ferme NOËL, ou ferme du Bas d'Osny ), pour une somme de 50.000 francs ( 1500 francs par trimestre,du 1er Juillet 1934 au 1er Janvier 1942 ). Marie PEGORIER complète enachetant la partie supérieure de la ferme, écurie et hangar (actuellement 8 rue Ambroise PARE ).

Ses filles se marient ,toutes deux àOsny : Jeanne en 1936 et Marie en 1937. Il ne connaîtra que ses deuxpremiers petits-fils Claude et Christian, auxquels il ne manquera pasde donner leur première séance ... d'équitation !

Le 16 Juillet 1939, deux jours après la naissance de ses petites-filles jumelles Marie-France et Marie-Paule, après avoir poursuivi et rattrapé une jument échappée, il décède d'une crise cardiaque, à 19 h 30. La déclaration de décès est faite, en mairie, le lendemain, par son gendre Marcel BONNET.

Il est inhumé au cimetière d'Osny; la sépulture sera modifiée, en 1986, pour l'inhumation de Marcel BONNET.

- Notice biographique rédigée à partir: * des récits de sa fille aînée, Marie CHATENOUD,

• du dossier militaire de Jean Pierre Honoré,
  et de différents documents d'état-civil .- 21 Mai 1998 .
  
  Vigneron, , Cultivateur, Fermier à Cergy