Henri-Alban FOURNIER
Henri-Alban FOURNIER

H Alain FOURNIER Le Grand Meaulnes

(Henri-AlbanFOURNIER)
 Alain-Fournier
voir Romanciers, voir Morts pour la France (1914)

  • Né le 3 octobre 1886 - La Chapelle-d'Angillon (18)
  • Décédé le 26 septembre 1914 - Vaux-les-Palameix (55),à l'âge de 27 ans
  • Inhumé en 1991 - Cimetière-militaire, Saint-Rémy-la-Calonne (55)
  • Photo, prise en septembre 1905 à la Chapelle d'Angillon
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 Parents

 Union(s)

 Fratrie

  • H Alain Le Grand Meaulnes FOURNIER, voir Romanciers 1886-1914
  • F Isabelle FOURNIER 1889-1971

 Notes

Notes individuelles

. Fils d'instituteurs, il passe son enfance dans le sud du Berry. En 1891, son père est nommé à l'école d'Epineuil-le-Fleuriel. Le futur Alain-Fournier y sera son élève jusqu'en 1898, avant d'entrer en sixième, comme pensionnaire au lycée Voltaire à Paris. En 1901 il songe à devenir marin et rentre en seconde au lycée de Brest pour se préparer à l'Ecole Navale. Mais il y renonce et vient, en janvier 1903, passer son baccalauréat au lycée de Bourges.

En octobre 1903 Alain-Fournier va préparer l'Ecole normale supérieure au lycée Lakanal à Sceaux. C'est là qu'il rencontre Jacques Rivière qui devient son meilleur ami. Ils échangeront jusqu'en 1914 une importante et passionnante correspondance. Jacques Rivière deviendra , en 1909, son beau-frère en épousant en effet Isabelle Fournier, de trois ans plus jeune que son frère.

Le 1er juin 1905, jour de l'Ascension, Alain-Fournier, jeune lycéen de 18 ans vient de visiter " le Salon de la Nationale" au Petit Palais. En descendant l'escalier de pierre, son regard croise celui d'une grande jeune fille blonde, élégante, élancée, portant un "grand manteau marron ". Il la suit sur le Cours-la-Reine, puis sur un bateau mouche où elle s'embarque et enfin l'accompagne à distance jusqu'à sa maison du boulevard Saint Germain. Il revient plusieurs fois sous ses fenêtres et sa persévérance sera récompensée...... Le 10 juin, il a pu apercevoir derrière la vitre le visage de la jeune fille. Surprise, mais souriante. Le lendemain 11 juin, jour de la Pentecôte, il est encore là, tôt le matin et la jeune fille sort de cette maison, un livre de prières à la main. Avant qu'elle ne monte dans le tramway il l'accoste et murmure : " Vous êtes belle". Rabroué mais non dépité, il la suit jusqu'à l'église Saint-Germain des Près. A la fin de la messe, il l'aborde à nouveau et c'est " la grande, belle, étrange et mystérieuse conversation" entre deux êtres qui, jusqu'au pont des Invalides vont laisser vivre leur rêve. Au coin du Pont de la Concorde, elle lui demande son nom, il lui dit. Elle hésite une seconde , puis "regardant bien droit, pleine de noblesse et de confiance elle a dit fièrement: Mon nom ? je suis mademoiselle Yvonne de Galais " Hélas la réalité reprend ses droits : la jeune fille est fiancée, son destin est tracé. Avant de se perdre dans la foule, elle se retourne vers celui qu'elle vient de quitter et à qui elle a demandé de ne pas la suivre. Une dernière fois le regarde longuement.

Cette rencontre, dont il a noté tous les détails, dès les jours suivants, va déterminer la vie entière d'Alain-Fournier. Il la transposera quasi littéralement dans le Grand Meaulnes. Pendant huit ans, Alain-Fournier s'efforcera de raconter son histoire en l'associant à ses plus chers souvenirs d'enfance. Parallèlement au Grand Meaulnes, il écrira également des nouvelles et des poèmes.

En 1908 et 1909, il fait son service militaire : après le peloton d'élève-officier à Laval, il est nommé sous-lieutenant à Mirande (Gers). Toujours hanté par le souvenir d'Yvonne, il écrit quelques poèmes et essais qui seront repris plus tard sous le titre Miracles.

Après son service militaire, Alain-Fournier cherche un emploi, il trouve en avril 1910 un poste de rédacteur à Paris-Journal. Il a une liaison avec Jeanne Bruneau, une modiste de la rue Chanoinesse, originaire de Bourges. Il se donne tout entier à elle, mais elle ne le comprend pas. Le 19 Octobre 1910 il écrit à Jacques et sa s ur : "C'est fini". Ils se reverront pourtant et la rupture définitive ne se produira qu'au mois d'avril 1912. Alain-Fournier confiera dans sa correspondance : " J'ai fait tout cela pour me prouver à moi-même que je n'avais pas trouvé l'amour."

A partir de 1910, Alain-Fournier, installé rue Cassini, se met pour de bon à l'écriture du Grand Meaulnes. En 1912, il quitte la rédaction de Paris-Journal, devient le secrétaire de Claude Casimir-Perier avant d'entamer avec la femme de ce dernier la célèbre actrice madame Simone, de son vrai nom Pauline Benda, une liaison orageuse.

Fin juillet 1913, huit ans après la rencontre du Grand Palais, grâce à l'entremise de Jeanne de Quiévrecourt, sa s ur , Alain-Fournier rencontre une dernière fois Yvonne de Vaugrigneuse, désormais mère de deux enfants. Il la quitte donc pour toujours et revient vers Simone.

Achevé au début de 1913, Le Grand Meaulnes paraît d'abord dans La Nouvelle Revue française (de juillet à octobre 1913), puis en volume chez Emile-Paul. Sélectionné pour le prix Goncourt, Le Grand Meaulnes obtient 5 voix au dixième tour de scrutin (alors qu'il lui en suffisait de 6 pour avoir le prix). Pourtant au onzième tour, c'est Le Peupler de la Mer de Marc Elder qui aura le Prix Goncourt.

Au début de 1914 Alain-Fournier ébauche une pièce de théâtre, la Maison dans la forêt, et commence un nouveau roman, Colombe Blanchet, qui restera inachevé. Mobilisé dès la déclaration de guerre, en août 1914, Alain Fournier rejoint le front comme lieutenant d'infanterie. Le 22 septembre 1914, il est tué au sud de Verdun, dans les Hauts de Meuse. Il n'avait pas encore vingt-huit ans. Porté disparu avec vingt de ses compagnons d'armes, son corps a été découvert dans une fosse commune où les Allemands l'avaient entérré. Il a été identifié en novembre 1991 et est maintenant inhumé dans le cimetière militaire de Saint-Remy la Calonne (Meuse).

Notes concernant l'union

Union avec Yvonne TOUSSAINT de QUIÈVRECOURT:
Relation tout à fait platonique ... Alain Fournier croise le 1er juin 1905, à la sortie d'une exposition de peinture au Grand Palais, une grande et belle jeune fille, qui lui dira son nom dix jours plus tard : Yvonne de Quiévrecourt (1885-1964), mais elle ne partage pas ses sentiments. Bouleversé par cette brève rencontre, Fournier ne cessera, huit années durant, de penser à la jeune femme et de l’évoquer dans sa correspondance. Il s'en inspirera pour le personnage d’Yvonne de Galais dans Le Grand Meaulnes.

 Sources

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

Jean Sylvain FOURNIER 1812-1869 Marguerite GAUTHIER 1818-1896 Jean Baptiste CHARPENTIER 1813-1891 Marie Sophie GAUCHOUX 1810-1856 Mathieu BARTHE 1780-1851 Sophie LINETTE 1795-1865  
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Jean Sylvain FOURNIER 1831-1890 Hélène CHARPENTIER 1839 Mathieu BARTHE 1820-1903 Adeline BLONDEAU 1835-1915
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Auguste FOURNIER 1861-1933 Albanie BARTHE 1864-1928
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Alain Le Grand Meaulnes FOURNIER, voir Romanciers 1886-1914