H Luc,sieur de la Barbinais TROUIN

(LucTROUIN)
sgr de la Barbinais, Anobli par Lettres patentes de Louis XIV (9 juin 1709)

  • Né le 7 novembre 1666 - Saint-Malo (35)
  • Décédé le 2 octobre 1737 - Saint-Malo (35),à l'âge de 70 ans
  • Sieur de la Barbinais (Barbinays),consul à Malaga après son père le 20.06.1688,capitaine de vaisseau le 13.11.1706,capitaine général garde des côtes maritimes et quartiers de la capitainerie de Dol
  • Marine Royale : son incorporation peut-être vers 1682

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 Fratrie

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 Notes

Notes individuelles

...,anobli par L.R.du 09.06.1709,chevalier de Saint-louis le 22.04.1737

Notes de Déméter :
Revue des questions héraldiques 1906 T10 8e An. p306
LETTRES DE NOBLESSE ACCORDÉES PAR LOUIS XIV
A
LUC TROUIN DE LA BARBINAIS
Et à son frèreRENÉ TROUIN DU GUAY
Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à tous présens et à venir: SALUT.
Aucune récompense ne touchant plus ceux de nos sujets qui se distinguent par leur mérite, que celles qui sont honorables, et passent à leur postérité:
Nous avons bien voulu accorder nos Lettrés d'ennoblissement à nos chers et bien amés Luc Trouïn de la Barbinais, et René Trouïn du Guay, capitaine de vaisseau. Ces deux frères animés par l'exemple de leur ayeul, et deleur père, qui ont utilement servi pendant longues années dans la place du Consul et de la nation Françoise à Malgue, n'ont rien oublié pour mériter la grâce que nous voulons aujourd'hui leur départir. Le sieur Luc Trouïn delà Barbinais, après nous avoir servi dans la même place de Consul à Malgue, et y avoir soutenu nos intérêts, et ceux de la nation avec tout le zèle et la fidélité qu'on pou voit désirer, s;adonna particulièrement en notre ville et port de Saint-Malo, à armer des vaisseaux, tant pour l'avantage du commerce de nos sujets, que pour troubler celui de nos ennemis : et ces arméniens ont été portés jusqu'à un tel point, qu'étant commandés par ses frères, ils ont eu tous les succès qu'on devoit attendre de braves officiers ; deux de ses dits frères ayant été tués en combattant glorieusement pour l'honneur de la nation, ce que le dit sieur de la Barbinais a soutenu avec une grande dépense, préférant toujours le bien de noire service à ses intérêts : en sorte que jusqu'à présent il a par ses soins, par son propre bien, et son crédit, tenus en mer des escadres considérables de vaisseaux, tant pour le commerce, que pour faire la guerre aux ennemis.
C'est dans le commandement de ces vaisseaux, et de ces escadres entières, que le dit René Trouïn du Guay, son frère, a montré qu'il est digne des grâces les plus honorables : car en 1689, n'ayant encore que quinze ans, il commença à servir volontaire sur un vaisseau corsaire de dix-huit canons, il donna les premières preuves de sa valeur à la prise d'un vaisseau flessingois de même force, dont le dit corsaire se rendit maître après deux heures de combat. Il se distingua de même en servant sur un autre corsaire de vingt-six canons à l'attaque d'une flotte de quatorze navires anglois de différentes forces, que le commandant dudit vaisseau se résolut d'attaquer sur les vives instances dudit sieur du Guay: aussi étant rempli d'ardeur et de bonne volonté, il sauta le premier à bord du commandant ennemi, qui fut enlevé ; et son activité en cette occasion fut telle, qu'après la prise de celui-là, il se trouva encore le premier à l'abordage d'un des plus gros navires delà même flotte.
Ses campagnes de 1691, 1693, et 1694, furent marquées par une descente qu'il fit dans la rivière de Limerik, où il prit un brûlot, trois bâtimens et enleva deux vaisseaux anglois, qui escortaient une flotte, et prit aussi un vaisseau de quatre hollandois, qu'il attaqua avec une de nos frégates, dont nous lui avions confié le commandement.
Il acquit même beaucoup de gloire dans le commandement de cette frégate, quoiqu'il se vit réduit à céder, et se rendre à quatre vaisseaux anglois, contre lesquels il combattit pendant quatre heures, et y fut dangereusement blessé : et s'étant évadé des prisons d'Angleterre par une entreprise hardie; cette même année 1694, ne se passa pas sans qu'il donna de nouvelles marques de sa valeur, ayant, avec un de nos vaisseaux de quarante-huit canons, attaqué et pris deux vaisseaux angloisde trente-six et quarante-six canons, après un combat de deux jours : et peu de temps après il prit trois vaisseaux venant des Indes richement chargés.
En 1695, se servant d'un vaisseau qu'il avoit pris la campagne précédente, et d'une autre frégate commandée par un de ses frères, il fit une descente près du port de Vigo, brûla un gros bourg, enleva deux prises considérables qu'il amena en France, après avoir perdu son frère en celle occasion, et avoir défendu ces deux prises contre l'avant-garde des ennemis.
Le baron de Wassenaër, à présent vice-admiral de d'Hollande, qui commandoit en 1696 trois vaisseaux hollandois, escortant une flotte de vaisseaux marchands de la même nation, éprouva la valeur dudit sieur Trouïn du Guay, qui le combattit à forces inégales, et cependant se rendit maître du vaisseau que ledit sieur de Wassenaër commandoit, et d'une partie de la flotte qui étoit sous son escorte.La guerre présente ayant commencé, il eut le commandement d'une de nos frégates de trente-six canons, et prit un vaisseau hollandois de pareil force.
L'année 1704 fut encore marquée par la prise qu'il fit d'un vaisseau anglois de soixante-douze canons, n'ayant qu'un vaisseau de cinquante-quatre qu'il montoit; et prit encore un vaisseau de cinquante-quatre canons.
En 1705, il se rendit maître d'un vaisseau flessingois de trente huit canons, après un rude combat ; et un de ses frères étant à la poursuite de ceux qui lui avoient échappé, il reçut une blessure, dont il mourut quatre jours après.
Pour l'attacher encore plus particulièrement à notre service. Nous l'honorâmes d'une commission de capitaine de vaisseau ; et peu de temps après il attaqua une flotte de treize navires, escortée par une frégate de trente-quatre canons, se rendit mallre de la frégate, et de presque tous les vaisseaux de la flotte : et ayant en 1707 joint une escadre de nos vaisseaux armée à Dunkerque, il y seul servir si utilement avec quatre vnisseaux qu'il avoit sous son commandement, que notre escadre ayant attaqué une flotte escorte'e par cinq gros vaisseaux de guerre anglois. le dit sieur du Guay-Trouïn eut le bonheur d'attaquer et prendre à l'abordage le commandant de quatre-vingt-deux canons, et de contribuer beaucoup aux autres avantages que l'escadre de nos vaisseaux remporta, tant sur les vaisseaux de guerre anglois, que sur la flotte.
Enfin, en la présente année 1709, ayant le commandement de quatre vaisseaux de soixante, de quarante et de vingt canons, il attaqua une autre flotte escortée par trois vaisseaux anglois de cinquante, soixante et soixante-dix canons, en prit plusieurs, et peu de temps après prit encore à l'abordage un autre vaisseau anglois de soixante canons, qu'il n'abandonna que quand il s'y vit contraint à la vue de dix sept vaisseaux de guerre ennemis: en sorte que le dit sieur du Guay Trouin peut compter qu'il a pris,depuis qu'il s'est adonné à la marine, plus de trois cents navires marchands, et vingt vaisseaux de guerre ou corsaire ennemis.Toutes ses actions considérables, et le zèle du dit sieur de la Barbinais son frère, dont nous sommes pleinemont satisfaits, nous nous ont excité à leur en donner des marques.
A CES CAUSES, et autres considérations à ce Nous mouvant, de notre propre mouvement,grâce spéciale, pleine puissance, et aulorité royale. Nous avons les dits Luc Trouin de la Barbinais et René Trouin du Guay, leurs enfans, et postérité, nés et à naître en légitime mariage, ennoblis et ennoblissons par ces Présentes, signées de notre main ; et du titre et qualité de nobles et d'Ecuyers, les avons décorés et décorons.
Voulons, et nous plait, qu'en Ions lieux et endroits, tant en jugement, que dehors, ils soient tenus, censés, réputés nobles et Gentilshommes, et comme tels qu'ils puissent prendre la qualité de nobles et d'Ecuyers, et parvenir à tous degrés de chevalerie el autres dignités, titres, et qualités réservées à la noblesse ; jouir et user de tous les honneurs, privilèges, prérogatives, prééminences, franchises, libertés et exemptions dont jouissent les autres nobles de notre royaume, (ont ainsi que s'ils étoient issus de noble et ancienne race; tenir et posséder tous fiefs, terres, et seigneuries nobles, de quelque titre et qualité qu'elles soient : leur permettons en outre de porter armoiries timbrées, telles qu'elles seront réglées et blasonnées par le sieur d'Hozier, juge d'armes de France, et ainsi qu'elles seront peintes et figurées dans ces présentes, auxquelles son acte de règlement sera attaché, sous le contre-scel de notre chancellerie; icelles faire mettre, et peindre, graver, et insculper en leurs maisons et seigneuries, ainsi que font et peuvent faire les autres nobles de notre royaume.
Et pour leur donner un témoignage honorable de la considération que nous faisons de leurs services, nous leur permettons d'ajouter à leurs armes deux fleurs de lys d'or, et d'y mettre au cimier pour devise:DEDIT HMC INSIGNIA VIRTUS.
Sans que pour raison des présentes les dits sieurs Trouin et leurs descendans soient tenus de nous payer, ni à nos successeurs Rois, aucune finance ni indemnité, dont nous leur avons fait et faisons don par ces dites présentes, à la charge de vivre noblement et de ne faire aucun acte dérogeant à la noblesse (1).
Si DONNONS EN MANDEMENT à nos amés et féaux conseillers les gens tenant nos cours de parlement, et chambre des comptes de Bretagne, que ces présentes ils ayent à faire registres et du contenu en icelles, faire jouir et user les dits sieurs Trouin, leurs enfans et postérité nés et à naître en loyal mariage, pleinement, paisiblement, et perpétuellement, cessant, et faisant cesser tous troubles et empôchemens, nonobstant toutes ordonnances, arrêts et règlemens à ce contraires, auxquels, et aux dérogatoires y contenus,nous avons dérogé et dérogeons par ces dites présentes: CAR tel est notre plaisir.Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours. Nous avons fait mettre notre scel à ces diles présentes.
DONNE à Versailles au mois de juin l'an de grâce mil sept cent neuf et de noire rAgne le soixante-septième.
LOUIS.
Par le roi,
PHELIPPEAUX.

(1) Les armoiries sont un écu d'argent, a une ancre de sable, et un chef d'azur, chargé de doux fleurs de lis d'or; cet écu timbré d'un casque de profil, orné de ses lambrequins d'or, d'azur, d'argent, et de sable ; et au-dessus en cimier, pour devise : Dédit haec insignia virtus.

 Sources

  • Personne: Déméter (Revue des questions héraldiques 1906 T10 8e An. p300)
  • Décès: Célibataire

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

Etienne TROUIN Guillemette de PORCON 1588-1615      
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Etienne,sieur de la Barbinais TROUIN, sgr de la Barbinais 1615 Guillemette MACÉ †/1673 Jean BOSCHER Françoise GORJU
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Luc,sieur de la Barbinais TROUIN, sgr de la Barbinais 1640-1687/1688 Marguerite dame de La Flourie-Saint-Servan BOSCHER †1705
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Luc,sieur de la Barbinais TROUIN, sgr de la Barbinais 1666-1737