Timeline of Jacques de Via Profile

Cette généalogie comporte 3 branches régionales et sociales bien distinctes : celle des Cévennes issue de mon grand-père paternel, celle de la région Rhône-Alpes issue de ma grand-mère paternelle et celle du Pays Basque issue de mes deux grands-parents maternels. Une épidémie de choléra à Montpellier en 1906, la guerre de 14-18 et la guerre de 39-45 ont fait que ces trois branches se sont retrouvées réunies au milieu du 20^ème siècle. Sans les bouleversements de la première moitié de ce siècle, leurs routes ne se seraient pas croisées, tant leur ancrage régional était fort, tant leur milieu social était différent… J’ai la chance d’avoir hérité de toutes ces cultures…
A l'origine, cet arbre était centré sur la branche Masbernard originaire de Saint-Etienne-Vallée-Française (SEVF) en Lozère, pour des raisons de facilité d'accès aux informations et l’intérêt d’entrevoir, à travers la lecture des registres, les conséquences des guerres de religions sur les familles des Cévennes.

Par la suite, et grâce à la mise en ligne d'autres AD et à l'aide de collègues généalogistes, j'ai pu travailler sur mes autres origines.
Tous mes aïeux de SEVF ont été des protestants de la première heure et, pour certains, ont abjuré dès la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 et, pour d’autres, à la fin de la révolte des camisards en 1704. Mes aïeux de Saint-Julien-du-Tournel étaient catholiques. Mes aïeux cévenols ont été notable protestant local, propriétaire terrien aisé et éduqué, maître tisserand, maître maçon, cardeur,  laboureur, travailleur de la terre, marchand. Au 19^ème siècle, ils sont dans leur ensemble cultivateurs propriétaires.
Volontairement, et pour faciliter l'exploitation de la base données, les patronymes sont normalisés. Par exemple, le patronyme Masbernard est systématiquement orthographié avec la terminaison "RD". Jusqu’en 1700, dans les registres protestants, la terminaison est "RD", ainsi que pour le lieu-dit du Mas Bernard à SEVF (carte de Cassini du 18^ème siècle). C’est dans les registres catholiques, après les abjurations, que la terminaison "T" commence à apparaître. Aux 18^ème et 19^ème siècles, beaucoup d’actes sont avec la terminaison "T". Vers la fin du 19^ème siècle, la terminaison "RD" est de plus en plus utilisée et un jugement de 1895 l'entérine. La terminaison "T" pourrait s'expliquer par la phonétique originelle du prénom Bernard issu du vieil allemand.

Nota 1 : Les éventuels titres et particules indiqués avec les noms ne sont pas tous à considérer comme des marques de noblesse. Ils correspondent à ce qui est indiqué dans les actes et ils me sont utiles dans mes recherches. Remis dans le contexte de l’époque, il faut considérer certains titres comme une marque de notabilité locale. Par ailleurs, la notion de noblesse française n'était pas homogène. Chaque province avait ses lois et ses particularités, qui ont perduré jusqu'à la fin du 17ème siècle, malgré les édits de 1579 et 1600 et qui stipulaient des exceptions.