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Un an de généalogie au CM : LES POILUS MORTS POUR LA FRANCE D'EURRE (Drôme). Ceci n'est pas un arbre généalogique mais un travail de généalogie fait en classe.

Le travail effectué par les élèves est expliqué dans la chronique familiale.

Les familles non citées sur la page d'accueil ayant perdu un poilu sont : BELLIER, BLAIN, BOUQUET, BRAVAIS, BRIANÇON, BRUCHON, BRUNET, BUFFIERE, CHARRIER, FAURE, FERMOND, GASQUET, JUGE, MARCEL, MAZARD, MISERY, MOURIER, PERMINGEAT, PINET, PISTON et REY.

Le résultat du travail des élèves apparaît sous forme d'arbre généalogique de chaque poilu. J'ai un peu complété ce travail avec les documents accessibles sur internet.

Il y a sûrement des erreurs, souvent liées à la saisie. Merci de me les signaler.

 

 Chronique familiale



Sommaire

 1 - Commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale dans une école rurale

Avec ma classe de CM 1-CM 2 (29 élèves) dans une commune rurale de la Drôme, j’ai cherché à marquer le début de la commémoration de la Première Guerre. Pour que cela ne soit pas uniquement une suite de dates et de batailles, nous avons décidé d’étudier les Poilus « Mort pour la France » dont les noms figurent sur le Monument aux Morts. A Eurre, ils sont 31.

Avec une autre classe, deux ans auparavant, j’avais déjà travaillé sur ces personnes en cherchant les renseignements militaires les concernant grâce au site « Mémoires des hommes ». Cette année, nous avons essayé de dresser un arbre généalogique pour chacun d’eux afin de mieux les connaître : où sont-ils nés ? quelle profession était la leur ? et leur parents ? étaient-ils mariés ? ont-ils eu des enfants ? où habitaient-ils sur la commune ? …

Le site qui vous est présenté est le résultat du travail de la classe durant pratiquement toute l’année scolaire. Les élèves ont appris à lire les actes d’état civil, à y repérer les renseignements importants, à numéroter les ancêtres d’un personnage selon la numérotation Sosa-Stradonitz, à dresser des arbres généalogiques. Ils ont aussi appris à utiliser les tables décennales et les registres NMD. Malheureusement, les capacités du routeur de l’école ne leur ont pas permis de faire eux-mêmes toutes les recherches sur les sites des Archives départementales (principalement Drôme et Ardèche), mais ils ont visité les archives de la commune (Un grand merci à M Jean-Michel LEROUX) et les Archives départementales de la Drôme à Valence.

Un travail de dépouillement des recensements de 1911 et 1921 sur la commune d’Eure nous a permis d’avoir une approche plus générale de la population dans cette période.

Renaud Kirchner, instituteur

 2 - LE MONUMENT AUX MORTS D' EURRE

Article publié dans le journal municipal d'Eurre

Soldats "Morts pour la France"Pour ne pas oublier les nombreux morts de la Première Guerre Mondiale, les communes françaises ont érigé des Monuments aux Morts avec la liste des soldats "Morts pour la France" de la commune. Celui d'Eurre se trouve dans le cimetière et trente noms y sont inscrits. Les travaux de Jean-Michel Leroux nous ont appris qu'un trente et unième, celui de Paul Antonin BOST, devrait bientôt les rejoindre.

Pour mieux connaître ces soldats, nous avons cherché leurs traces sur le site "SGA - Mémoire des Hommes". En tapant leurs nom et prénoms, on accède à une fiche individuelle donnant des renseignements sur leur état-civil (date et lieu de naissance et de décès, décision judiciaire d'inscription dans les registres d'état-civil d'une commune, lieu et date de transcription de l'acte de décès...) et leur position militaire (grade, régiment d'affectation, matricule, classe, date de recrutement...). Pour certains soldats, il a fallu choi­sir entre plusieurs fiches car il y a parfois plusieurs personnes avec le même nom et le même prénom. Nous avons alors cherché ce qui pouvait les rattacher à la Drôme et plus particulièrement à Eurre.

Bien qu'incomplets pour retracer l'histoire de chacun, ces renseignements nous ont permis de mieux connaître la Première Guerre Mondiale et de faire quelques recoupements intéressants.

Tous les soldats inscrits sur le Monument aux Morts d'Eurre sont nés dans la Drôme, sauf trois qui sont nés en Ardèche.

Le premier mort de la commune est le soldat Charles VALETTE, tué lors des combats du Col des Journaux (Vosges) le 6 septembre 1914. Le dernier mort de cette guerre, pour Eurre, est décédé au village, longtemps après la fin des combats. Il s'agit d'Henri RIGAUD, mort le 20 janvier 1920.

L'année la plus meurtrière de la guerre est 1916, avec les batailles de la Somme et de Verdun, ainsi que l'offensive sur la Marne. Neuf enfants d'Eurre ont perdu la vie cette année-là, dont trois à Verdun. L'an­née 1914, avec six morts pour cinq mois de combat est aussi très meurtrière (rapporté à une année complète, cela donne entre onze et douze morts). Nous avons vu qu'à ce moment de la guerre, les soldats étaient encore habillés d'un pantalon rouge garance et d'une veste bleue foncée et qu'ils n'avaient pas encore de casque. De plus, c'était une guerre de mouvement et il n'y avait pas toujours de protection naturelle efficace.

Les "poilus" d'Eurre étaient aussi relativement âgés puisque 22 d'entre eux sont nés avant 1890 dont 8 avant 1880. Seuls 3 sont nés après 1895. Le plus âgé est né en 1872 et le plus jeune en mars 1898.

Les deux soldats qui sont morts les plus jeunes avaient entre 19 et 20 ans (Auguste LASSAGNE et Adrien BELLIER) et deux sont morts à plus de 40 ans (Jean PINET et Emmanuel MOULIN). Les soldats mouraient assez rapidement une fois engagé dans la guerre : 7 sont morts dans leurs six premiers mois, 4 avant la fin de leur première année de combats et 10 dans leur deuxième.

Les soldats inscrits sur le Monuments aux Morts étaient presque tous "homme de troupe", c'est-à-dire Soldat ou Caporal. Seul 3 d'entre eux étaient sergent donc sous-officiers. La grande majorité servaient dans des régiments d'infanterie (22 /3l), seuls deux servaient dans l'artillerie.

Trois "poilus" ont le même nom de famille. D'après leur date de naissance, ce ne peut être trois frè­res car l'un est né en novembre 1891 et un autre en janvier 1892. Nous avons penché pour la solution deux frères et un cousin. Adrien et Marcel VALETTE étaient frères, l'un né en 1891 et l'autre en 1898. Marcel est mort à 20 ans en juin 1918. Il avait déjà perdu son frère, alors âgé de 25 ans, en 1916 à Verdun.

Plusieurs soldats ont disparu lors des combats. Il a donc fallu faire des jugements pour qu'ils soient déclarés décédés. Ces jugements permettaient également d'ouvrir des droits au pensions de "veuve de guerre".

Nous n'avons pas eu le temps de faire d'autres recherches dans les archives municipales d'Eurre. Nous aurions pu y trouver les professions exercées par chacun des soldats. Nous aurions également su lesquels étaient mariés et père de famille...

Ces recherches nous ont permis de parler de la Première Guerre Mondiale de façon plus concrète.Les élèves de CM1/CM2Année scolaire 2010/2011

 3 - TRAVAIL 2013/2014 - Comment avons-nous travaillé ?

Nous sommes partis du tableau effectué lors du premier travail, avec la classe de l'année 2010/2011 (Tableau joint).

Pour quelques poilus, nous avons cherché sur le site des Archives départementales de la Drôme, les actes de naissance, puis l'acte de mariage de leurs parents et des actes de décès quand la date apparaissait dans les actes de mariage.

La première difficulté rencontrée par les élèves fut la lecture des écritures manuscrites du XIX° siècle. Nous avons fait des lectures en grand format, au tableau, grâce au vidéo-projecteur ce qui a permis de débloquer un peu les choses. Ce fut un grand jeu de devinettes. On s'aperçoit que la lecture de manuscrits n'est pas du tout aisé pour des enfants de primaire et que l'habitude de lire ce type d'écriture se perd. Certains actes pré-remplis, comme ceux de l'Ardèche nous ont aussi permis d'avancer plus rapidement.

Par groupe de 2, les enfants ont étudié différents types d'acte afin de savoir ce que chacun refermait comme renseignements utiles au généalogiste. Nous avons ensuite dressé des tableaux reprenant tout ce que l'on peut trouver dans un acte de naissance, de mariage et de décès. Évidemment, on a fait le maximum, mais d'une commune à l'autre et selon les rédacteurs, les actes ne sont pas tous aussi complets que désirés ! (voir le tableau pour les actes de mariage)

Ensuite, chaque groupe d'élève a déchiffré quelques actes en tirage papier et a rempli les tableaux.

Pour la recherche des actes sur internet, j'aurai préféré que chaque enfant fasse lui-même ses propres recherches. Malheureusement, la connexion internet de l'école est limité et ne permet pas de faire ces recherches en classe (charger des images d'actes sur 9 ordinateurs connectés au routeur aurait pris beaucoup trop de temps, sans parler des différents bugs liés au matériel déjà un peu obsolète). La tâche était insurmontable avec la classe complète. J'ai donc décidé de me charger de ces recherches à la maison.

Chaque enfant de la classe a reçu pour tâche de dresser l'arbre généalogique d'un poilu. Au début de l'année, ils étaient 28, ce qui laissait 3 poilus "orphelins". Je me suis gardé, pour pouvoir faire un arbre collectivement, les 3 Valette. Chacun a reçu les actes de naissance, de mariage de ses parents, de décès de ses grands-parents, de mariage du poilus et de naissance des ses éventuels enfants au minimun et parfois un peu plus. La mairie d'Eurre n'a posé aucun problème pour nous faire les copies des actes non encore accessibles sur le site AD26 (après 1902).

Les élèves ont commencé à lire les actes, en commençant par l'acte de naissance du poilu. Ainsi ils ont trouvé ses parents et l'arbre a commencé à prendre forme. On a recensé les poilus mariés grâce au indication en marge des actes.

Comme il nous manquait des actes, surtout pour les mariages de poilus hors de la commune, nous avons écrit des courriers aux communes concernées, leur expliquant notre travail et en demandant les actes. Toutes ont répondu à nos courriers et nous ont fait parvenir les actes demandés.

Jean-Michel Leroux, membre du Conseil municipal, chargé des Archives, nous a fait visiter les locaux où elles sont stockées à la mairie. On a découvert les registres de la collection municipale, trouver certains actes de mariage après 1902 et surtout pu lire et avoir les recensements de 1911 et 1921 de la commune. Il nous les a donné sous forme d'images lisibles par ordinateur et nous avons pu ainsi localiser nos poilus et connaître une partie de leur famille.

Grâce aux recensements, nous avons pu avoir une vision de la vie de la commune avant et après la Première Guerre Mondiale. Nous avons fait un tableau pour le recensement de 1911 relevant les professions indiquées. Cela a permis de parler des différents type de cultivateur (propriétaire-cultivateur, fermier, métayer, granger…),d'anciens métiers (charron, bourrelier, domestique de ferme, ouvrière en soie…), de l'économie locale du village (importance de l'agriculture, importance de la soie) et aussi de la condition des femmes et des enfants au début du XX° siècle.

Le dernier travail demandé aux élèves fut de réalisé l'arbre généalogique de leur "poilu". Vous trouverez une photo de chaque arbre sur la fiche de chacun des poilus Mort pour la France de la commune avec indication du prénom et du niveau de l'élève qui l'a établi.

 4 - Lire un acte de mariage, tableau à remplir par les élèves

Le document est donné sous la forme d'un tableau à remplir. Je ne sais pas comment envoyé les PDF sur cette page, je le donne donc sous la forme suivante :

L’acteDate et heure, Commune, Officier d’état civil

ÉpouxNom, Prénoms, âge, Date et lieu de naissance, Profession, Domicile et résidenceSon pèreNom, Prénoms, âge ou décédé, Domicile et résidence

Sa mèreNom, Prénoms, âge ou décédée, Domicile et résidence

ÉpouseNom, Prénoms, âge, Date et lieu de naissance, Profession, Domicile et résidence

Son pèreNom, Prénoms, âge ou décédé, Domicile et résidence

Sa mèreNom, Prénoms, âge ou décédée, Domicile et résidence

Contrat de mariageOUI / NON, Nom du notaire, Notaire à, date

Témoin n° 1Nom, Prénoms, âge, Profession, Lien avec les époux

Témoin n° 2, Témoin n° 3, Témoin n° 4 : même chose que Témoins n° 1


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