Jules BaptisteBRUYERE

Valère KALETKA (vk )


1897 (19 août). Naissance de son fils Pétrus, "à onze heures du soir, dans son domicile à Sainte-Sigolène" (et non au Monteil) : il est dit âgé de 23 ans, passementier, domicilié à Sainte-Sigolène et signe "Bruyère" avec une toutepetite amorce de paraphe.






Jusqu'à son mariage, en 1896, il assiste ses parents à la ferme familiale du Monteil et travaille également la passementerie, source de revenu supplémentaire appréciable.
Après la naissance de ses deux premiers fils, Pétrus et Jules, il quitte la ferme familiale du Monteil pour s'installer et exploiter une ferme de bonne taille au lieu-dit Boileau, commune d' Unieux.
Dans le même temps, il est voiturier, livrant le charbon de bois aux mineurs pour le compte de la Compagnie des Mines. Ses autres enfants naissent à Unieux, à Combe-Blanche.
La communauté sigolénoise affublait les Bruyère du Monteil d'un surnom, transmis de génération en génération : ± Lo Harpi », qui peut se traduire par ± les durs au labeur » ou ± les bêtes de travail ».
De fait, Jules Baptiste, menait son train de ferme avec une poigne de fer et, comme dans toute famille d'agriculteurs qui se respecte, nul n'était ménagé. Ses fils dormaient dans une pièce située au-dessus de la chambre des parents. Lorsque les garçons, devenus adolescents, se mirent à sortir le soir et à rentrer tard dans la nuit, Jules Baptiste prenait un malin plaisir à les réveiller peu après qu'ils se soient endormis, aux toutes premières lueurs de l'aube, en frappant violemment le plafond avec une canne. C'était le signe, le labeur n'attendait pas. Si aucun craquement n'indiquait que les fils étaient levés, le père grimpait furieusement les escaliers, attrapait les cheveux des garçons à pleinemain et les jetais sans ménagement en bas des lits.
En 1922, il fait l'acquisition du caveau familial, au cimetière d'Unieux, et cèdera tous ses droits en 1952 à son fils Urbain.
Le 20 septembre 1925, il fait procéder à l'inventaire de sa ferme ± lieu de Combe-Blanche maison Tournier » : le mobilier ainsi que 2 tombereaux à vache, 2 chars à foin, un tombereau à cheval, un char à banc et une calèche sont estimés 10 000 francs. Les écuries avec 2 vaches harnachées et 1 jument ± avec tous les harnachements compris »... 7000 francs. La récolte (grain, foin et paille)... 1500 francs. Soit une somme totale de 18500 francs auxquels il faut ajouter 14500 francs de titres, soit une fortune évaluée à 33000 francs. Le père conserve 20625 francs et donne 2475 francs à chacun de ses fils.
Dans les dernières années de sa vie, il s'était remis en ménage avec N., dite ± la tante ».
Jules Baptiste devint un vieux monsieur calme et discret. Il décéda en 1954, six ans après la naissance de son arrière-petite-fille, Eliane Bruyère. J'ai souvent entendu l'anecdote suivante : J.B., entreprenant un jour de changer les couches du bébé, s'était mis de la matière fécale plein les mains et se frottait allègrement les moustaches - qu'il avait bien fournies - et répétait en souriant, avec un épouvantable accent auvergnat : ± Elle est gentille, cette petite».

Décédé à Firminy le 7 janvier 1954.

Il avait épousé à Saint-Pal-de-Mons le 8 août 1896, avec contrat dressé par Maître ROBIN, notaire à Saint Pal de Mons, le 25 juillet :


?
? Urbain Bruyère décédant en 1964, donc avant le renouvellement de 1982, c'est une Marthe DUTREUIL, épouse Bruyère (9 place de Gaulle à Firminy) qui acquiert la concession en 1983.