Alphonse Marie GRAIGNIC
Alphonse Marie GRAIGNIC
  • Né le 5 mai 1889 (dimanche) - Pont Scorff, 56620, Morbihan, Bretagne, France
  • Décédé le 27 avril 1915 (mardi) - Voor de Kust van Castrignano del Capo(Italie) / Au Large de Castrignano del Capo (Italie), , , , Op Zee / En Mer,à l'âge de 25 ans
  • Inhumé le 27 avril 1915 (mardi) - Voor de Kust van Castrignano del Capo(Italie) / Au Large de Castrignano del Capo (Italie), , , , Op Zee / En Mer
  • Quartier maître cannonier
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A participé à la Grande Guerre, mort le 27/04/1915

Que s'est-il passé ce jour là ?
Unité(s) : Marine
Domicile lors de la mobilisation : Guidel (56)

 Union(s) et enfant(s)

 Notes

Notes individuelles

Quartier maître canonnier sur le cuirassé Léon GAMBETTA. Matricule 7512 au recrutement de Lorient. Mort pour la FRANCE.Disparu en mer lors du torpillage de son bâtiment le 27 avril 1915 en mer Adriatique aux environs du cap Santa-Maria-di-Leuca, qui forme pointe sous le talon de la botte italienne.Transcrit sur état civil de GUIDEL le 12 août 1916 n°71.

Décès

Au cours de la nuit du 26 au 27 avril 1915, la ligne de surveillance des quatre croiseurs français qui effectuaient le blocus de l’Adriatique allait de Cap Dukato (Iles Ioniennes) à Santa Maria di Leuca, située à l’extrémité du talon de la péninsule italienne. Ces navires étaient le Victor Hugo, le Jules Ferry, le Waldeck Rousseau et le Léon Gambetta ; ce dernier avait comme tâche le contrôle du secteur de Santa Maria di Leuca.

Le croiseur, lancé en 1901, était armé de 4 canons de 194 mm, 16 de 164 mm et 22 de 47 mm. En revanche, les défenses et les systèmes de protection contre les sous-marins laissaient à désirer. Le lieutenant de vaisseau Giraud avait bien inventé une grenade sous-marine qui pouvait exploser à la profondeur désirée, mais elle n’avait pas encore été distribuée. Bien pire encore, les gilets et les ceintures de sauvetage étaient distribués avec parcimonie. La marine britannique, de son côté, avait adopté un modèle en caoutchouc beaucoup plus efficace.

La fin du Léon Gambetta fut la chronique d’une mort annoncée: quelques minutes après minuit, le navire croisa la route du sous-marin autrichien U5. Ce sous-marin Holland construit à Fiume était, même pour les critères de l’époque, un sous-marin mal conçu et peu efficace. Son commandant était le lieutenant de vaisseau Georg von Trapp. L’U5 était parti de Cattaro le 24 avril. L’équipage était composé du commandant, d’un deuxième officier et de 14 sous-officiers et marins. Il n’était pas équipé de radio, sa mission était de longer les côtes du Monténégro et de l’Albanie, à la recherche de navires à couler.

Lorsque la vedette du sous-marin découvrit la silhouette du croiseur français, le sous-marin se mit aussitôt en immersion, à huit mètres. À 00 h 20, le croiseur se trouvait à 4.000 mètres du sous-marin. À 00 h 35, le Léon Gambetta n’en était plus qu’à 1.500 m. À 00 h 38, la distance était de 600 m. Le commandant du sous-marin fit sortir le périscope, afin de pouvoir effectuer la visée finale. Deux torpilles furent lancées l’une après l’autre à 00 h 40.

La première explosa à la hauteur de la paroi qui séparait les dynamos de la salle des machines, la deuxième à l’arrière de la passerelle. Le croiseur s’inclina aussitôt de 15° à bâbord. Les tirs avaient porté un coup fatal au croiseur, mettant hors d’usage l’alimentation électrique et les chaudières du navire. Pire encore, il était impossible de lancer un SOS par radio, car les explosions avaient endommagé l’antenne de transmission.

Plusieurs dizaines de marins restèrent bloqués dans les entrailles du navire, dans la plus complète obscurité. À cause de la forte inclinaison, il était presque impossible de mettre à l’eau les chaloupes de sauvetage du croiseur et une fois dégagées, les chaloupes se fracassèrent sur le pont, causant la mort de plusieurs marins.

Les survivants jetèrent à la mer tous les morceaux de bois qu’ils pouvaient trouver, dans l’espoir de pouvoir s’y agripper une fois que le croiseur aurait coulé. Par miracle, il fut possible de mettre à la mer la chaloupe numéro 2, mais elle était prévue pour accueillir seulement 58 personnes …

Au bout de trois minutes, l’inclinaison du navire était déjà de 30 degrés. Neuf minutes après avoir été touché, le croiseur se retourna. Par surprise, le lieutenant de vaisseau Chédeville réussit à enfiler une bouée de sauvetage à l’amiral Sénès, espérant ainsi le sauver. Aux cris de « Vive la France» et en entonnant des chansons patriotiques, l’équipage se jeta à la mer.

Tandis que le croiseur s’enfonçait rapidement dans les flots, les hommes de la chaloupe numéro 2 recueillirent les marins tombés en mer : 70, 80, 90 puis 108 se retrouvèrent à bord … Le niveau de la barque baissa dangereusement mais fort heureusement, cette nuit-là, la mer était très calme.

Plus de 500 marins moururent dans la nuit à cause d’hypothermie et de fatigue. Les naufragés n’avaient guère de possibilités d’être secourus : les autres navires ne savaient rien du torpillage, étant donné que les communications radio étaient habituellement interrompues dans la nuit.

Inhumation

Disparu

 Sources

  • Décès: A.D. 71 Guidel dd 12/08/1916
  • Inhumation: Memoire des Hommes

  Photos & documents

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