Jaques Micheli
Jaques Micheli
seigneur du Crest, bourgeois de Genève (24 septembre 1664)

  • Né en 1642 - Genève, Genève, Suisse
  • Décédé le 24 août 1723 (mardi) - Genève, Genève, Suisse,à l'âge de 81 ans
  • Capitaine au service de France
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 Parents

portrait

 Union(s) et enfant(s)

 Fratrie

 Grands parents paternels, oncles et tantes

 Notes

Notes individuelles

XIII. No. Jacques [Jaques] Micheli, né 1642, Sgr du Crest, capitaine au service de France, † 1723. Ép.: 1687, Élisabeth, f. de No. Jean-Louis Calandrini et de Marie Hertner.
1. No. Jaques-Barthélémy Micheli, né 1690, Sgr du Crest, capitaine suisse au service de France; mathématicien, physicien et ingénieur militaire très distingué, membre de Sociétés scientifiques, en relation avec les premiers savants de l'époque, etc.; bien connu dans l'histoire de Genève sous le nom de « Micheli du Crest, » d'abord pour divers services rendus à la Seigneurie, puis comme l'une des principales victimes politiques de l'époque; cassé du CC et de la Bourgeoisie, privé de son fief du Crêt et de ses autres biens situés sur territoire genevois, 1728, puis, devenu chef de parti, déclaré coupable de lèse-majesté, condamné à mort par contumace et exécuté en effigie; enfin, avec connivence du gouvernement bernois, condamné à la prison perpétuelle qu'il endura au fort d'Aarbourg. Il en sortit au bout de dix-huit ans pour mourir bientôt à Zofingue, s.a., 1766¹.
2. Julie, née 1695 [1693], † 1784, femme, 1732, de No. Marc Pictet, conseiller, ensuite syndic; elle testa veuve s.e. le 2 mars 1779.
3. Marianne, née 1696, † 1779, s.a.
4. François-Gratien, qui suit.
¹Ce triste épisode, bien que survenu à propos des fortifications et des impôts énormes qu'elles exigeaient, fait partie de cette lutte entre les Représentants ou libéraux et le gouvernement aristocratique, qui remplit la plus grande partie du XVIIIme siècle. Au plan ruineux et beaucoup trop compliqué présenté par le gouvernement pour le nouveau système de fortifications de Genève, Micheli osa opposer en CC, où la chose se discutait, un projet plus simple, plus rationnel, non moins efficace, et surtout moins coûteux puisqu'il devait se payer peu à peu par la vente des terrains devenus disponibles. Comme membre des CC et de la Commission spéciale nommée sur la matière, il était à coup sûr dans son droit et ne faisait que son devoir. Malheureusement une extinction de voix l'empêcha d'achever son exposition, qui d'ailleurs avait déjà été reçue avec des marques visibles d'impatience et de désapprobation. Invité alors à coucher ses idées par écrit, il ne put s'en occuper qu'à Strasbourg où il avait du rejoindre sa garnison. C'est dans cette ville qu'il fit imprimer son mémoire, dans lequel il blâmait vertement, il est vrai, mais sans sortir de la question technique, le système adopté, mémoire qu'il fit parvenir à tous les membres des Conseils. Au lieu d'en profiter, ceux-ci ne voulurent y voir que le tort de l'auteur d'avoir attiré l'attention publique sur les défauts des fortifications genevoises. Sommé de comparaître pour recevoir une censure sévère, livrer tous les exemplaires non encore distribués de son ouvrage ainsi que les manuscrits qui avaient servi à le composer, il s'y refusa sauf pour les plans de la ville et du territoire et persista à soutenir ses idées. Il fut en conséquence, 1728, dégradé du CC, cassé de Bourgeoisie, privé de son fief et de ses propriétés. Ces rigueurs imméritées le portèrent alors à déclarer qu'en vertu de la constitution et des édits, le CC n'avait aucun droit à le juger au criminel, et qu'il porterait sa cause en Conseil général, seul compétent. Cette fière attitude et les écrits politiques qu'il répandit de sa retraite au Château-Blanc pour la justifier firent de lui l'un des principaux chefs du parti libéral, dont un groupe fut connu sous le nom de Miquelistes. Il n'en fallait pas autant pour le faire considérer comme un séditieux de la plus dangereuse espèce par le gouvernement, qui alors l'accusa du crime de lèse-majesté, le condamna à mort par contumace, le fit exécuter en effigie, etc., etc. Il est curieux d'observer à quel point la reconnaissance populaire reste fidèle aux patriciens qui ont souffert pour la cause du peuple, tels que Fatio et Micheli. plutôt qu'à leurs « complices,» de condition inférieure, qui cependant se sont sacrifiés tout autant pour la même cause, mais dont les noms même sont presque oubliés.
Généalogie MICHELI
Source : GALIFFE Jacques-Augustin, Notices généalogiques sur les familles genevoises depuis les premiers temps jusqu'à nos jours, Tome II, Genève, Impr. A. L. Vignier, 1831, pp. 460-466 (AEG) [08.06.2008].
Source : GALIFFE Jacques-Augustin, Notices généalogiques sur les familles genevoises depuis les premiers temps jusqu'à nos jours, Tome II, 2e édition, Genève, J. Jullien Libraire-Éditeur, 1892, pp. 743-761 (AEG) [26.04.2020].

1664 - Acte de Bourgeoisie de Jaques Micheli
14 fept. Nob. Marc MICHELI, Horace, Jean George, Marc & Benjamin, fes fils, nob. François, Berthélemy, Claude, Pompée, Marc Michel & Jaques Micheli, fes nepveux, gratis, ayant fait réflexion fur les fervices rendus par leurs prédéceffeurs & fur leur naiffance.
Source : COVELLE Alfred-Lucien, Le Livre des Bourgeois de l'ancienne République de Genève, J. Jullien Editeur, Genève, 1897, p. 370 (AEG) (06.10.2012).

 Sources

  • Personne: Archives d'Etat de Genève
  • Naissance, union: AEG, Notices généalogiques, J.-A. Galiffe, Genève, 1831, Tome II, pp. 460-466, 536-561, 610-611
  • Famille: AEG, Notices généalogiques, J.-A. Galiffe, Genève, 1831, Tome II, pp. 460-466, 610-611
  • Décès: SGG, Base de données des décès, 1685-1844

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

portrait
Horace Micheli, habitant de Genève 1554-1626
 Barbara Perez 1557-1637  
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portrait
Jaques Micheli, seigneur du Crest 1599-1645
 Madeleine de La Vespière ca 1600-1660
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portrait
Jaques Micheli, seigneur du Crest 1642-1723