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On ne trouvera donc pas ici une liste exhaustive de tout ce qui peut avoir un rapport avec tous les sujets abordés.
Ce choix subjectif et assumé me semble permettre de ne pas perdre de temps dans la consultation d'une multitude d'écrits répétitifs, erronés ou peu étayés.
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Cette chronique familiale concerne la communauté de Château-Dauphin à laquelle appartenaient les ancêtres de Jeanne SERRE (Sosa 1 du présent arbre généalogique).
Cette communauté de Château-Dauphin occupait le territoire des trois communes italiennes actuelles de Bellino (appelée autrefois Bellins), de Casteldelfino (appelée autrefois Château-Dauphin ou Saint-Eusèbe), de Pontechianale (appelée autrefois Pont-et-Chanal ou Pont-et-Chenal).
Le nom de chacune de ces trois communes désigne en fait le regroupement des villages ou hameaux qui la constituent.
Dans les écrits anciens, Château-Dauphin peut désigner soit uniquement la commune, soit plus globalement la communauté des habitants des trois communes précédemment mentionnées.
Le territoire des communes de Casteldelfino (anciennement Château-Dauphin), de Pontechianale (anciennement Pont-et-Chanal) et de Bellino (anciennement Bellins) constituait l'un des cinq Escartons du Briançonnais; il était communément désigné sous l'appellation d'Escarton de Château-Dauphin. Les Escartons du Briançonnais bénéficièrent d'un statut privilégié au sein du Dauphiné après la signature de la charte des Escartons en 1343. Ce statut spécial fut conservé lorsque le Dauphiné devint une province du royaume de France en 1349. L'Escarton de Château-Dauphin fut cédé au duché de Savoie par le traité d'Utrecht en 1713. Lors du rattachement de la Savoie à la France en 1860, l'ancien Escarton de Château-Dauphin restera dans le royaume de Piémont-Sardaigne dont la Savoie faisait alors partie. Le royaume de Piémont-Sardaigne deviendra le royaume d'Italie en 1861, après les annexions de la guerre d'unification menée par le roi de Sardaigne.
L'appellation d'escarton est encore mentionnée dans les comptes consulaires de la communauté de Bellins en 1727 (au paragraphe 16), pour désigner l'ensemble des trois communautés de la haute vallée de la Varaita (Cacteldelfino, Bellino et Pontechianale).
Le Haut Val Varaita désigne la région constituée par les communes de Casteldelfino (anciennement Château-Dauphin), de Bellino (anciennement Bellins) et de Pontechianale (anciennement Pont-et-Chanal). Le Haut Val Varaita correspond géographiquement à l'ancien Escarton de Château-Dauphin.
La Varaita (appelée aussi Vraita ou encore Varache) est une rivière alpine qui aboutit en plaine et alimente le Pô en amont de Turin.
Le village principal de la commune de Casteldelfino se trouve à une altitude d'environ 1300 mètres. Les villages ou hameaux en amont se trouvent bien évidemment à une altitude plus élevée.
L'ensemble de ces trois communes (Casteldelfino, Bellino et Pontechianale) constitue la communauté de Casteldelfino.
Cette communauté est désignée aussi sous le nom de la Castellata, d'après Claudio ALLAIS auteur en 1891 de l'ouvrage intitulé La Castellata - Storia dell'alta valle di Varaita (Claudio ALLAIS fut curé de Pontechianale).
Sous la période napoléonienne, ces trois communes faisaient partie du canton de Saint-Pierre dans le département de la Stura.
La commune de Pontechianale s'étend tout autour du torrent de nom ''Varaita de Chianale'' et des affluents de ce même torrent.
La commune de Bellino s'étend tout autour du torrent de nom ''Varaita de Bellino''.
La commune de Casteldelfino s'étend autour du confluent des deux torrents précédemment cités (''Varaita de Chianale'' et ''Varaita de Bellino'').
Les communes de Bellino et de Pontechianale sont séparées principalement par la montagne de Pierrelongue.
Les principaux villages ou hameaux composant les dites communes sont énumérés ci-après sous leur appellation originelle et non sous leur appellation actuelle italianisée. L'orthographe adoptée pour les noms de ces villages ou hameaux est celle des registres paroissiaux du XVIIIème siècle.
Deux cartes interactives de la haute vallée de la Varaita sont particulièrement intéressantes pour situer les villages et hameaux qui la peuplent :
- la "Carte militaire pour la vallée de Château-Dauphin", établie en 1794 avec la version française des noms géographiques,
- la carte intitulée "La Chenal et Pierrelongue", établie vers 1890 avec la version italienne des noms géographiques.
Une présentation concise du Haut Val Varaita a été faite dans le paragraphe intitulé "Vallée de Château-Dauphin" d'un article sur "Les vallées françaises du Piémont" (Henri GAIDOZ / 1887).
Bellins n'est pas un village en soi, mais désigne l'ensemble des villages ou hameaux constituant la commune.
Ces villages ou hameaux, situés le long du cours de la Varaita de Bellins, sont (de l'ouest vers l'est) :
Le village principal de la commune de Bellino est "La Rua L'Eglise", aussi appelé "La Rua de l'Eglise" ou encore "Le village de l'Eglise".
Ce village principal est même appelé tout simplement "ce village" dans les registres paroissiaux de l'église Saint-Jacques.
A l'extrémité en amont de la vallée de Bellino, était extrait du minerai de fer durant le Moyen Age.
Deux autres hameaux proches, situés près du cours de la Varaita de Bellins, sont (de l'ouest vers l'est) :
Ces deux derniers hameaux font partie de la commune de Château-Dauphin.
Château-Dauphin n'était pas un village en soi, mais désignait l'ensemble des villages ou hameaux constituant la commune.
Aujourd'hui, Casteldelfino désigne non seulement la commune, mais aussi le village autrefois nommé :
A proximité de Saint Eusèbe, du côté nord, est situé le village dénommé :
La commune de Château-Dauphin s'étend en aval vers l'est, de part et d'autre du cours de la Varaita, jusqu'aux villages dénommés :
En dehors des axes routiers, se trouvent les villages ou hameaux suivants :
Le village principal de la commune de Casteldelfino est désigné sous les appellations "vico majori" ou "villa" dans les actes en latin, ou encore sous les appellations "le chef lieu" ou "la ville" dans les actes en français.
Ce même village principal de la commune de Casteldelfino est désigné sous l'appellation "Le Bourg" dans ma base généalogique.
Les "Posterles" (appelées aussi "Pousterles") désignent l'ensemble de 4 hameaux constitué de la Posterle supérieure, de la Posterle inférieure, de Clot Garin et du Puy.
Pont-Chanal n'était pas un village en soi, mais désignait l'ensemble des villages ou hameaux constituant la commune.
Font parties de la commune de Pont-Chanal les villages ou hameaux suivants (du nord-ouest vers le sud-est) :
Un barrage fut construit en 1942 tout près de Castello, engendrant ainsi la formation d'un lac dont l'autre extrémité borde Maddalena.
A la fin de l'année 1338, le dauphin Humbert II proposa au pape Benoît XII de lui céder ses droits de suzeraineté sur une partie du Dauphiné, dont le Briançonnais auquel était rattaché le mandement de Château-Dauphin.
En 1339, fut diligentée une enquête des commissaires pontificaux sur la division du Dauphiné en mandements et paroisses.
Le document relatif à cette enquête mentionne que "Mandamentum Castri Dalphini" était constitué de 3 paroisses :
- "Sancti Jacobi de Belino", 160 feux;
- "Sancti Eusebii", 160 feux;
- "Pons", 167 feux.
En 1339, un état descriptif mentionne l'existence de deux châteaux :
- le château du Pont, sur un coteau agréable, avec tour carrée,
- le château "Château-Dauphin", sur la pointe d'un rocher fort élevé, avec tour ronde et bonne citerne.
Ce même état descriptif énumère tous les villages dépendant de ces deux châteaux et totalisant 489 feux.
Georges de Saluces possédait quelques feux dans ce mandement : 40 à Pons et 9 à Saint-Eusèbe.
Le projet de cession au pape Benoît XII n'ayant pas abouti, le dauphin Humbert II cèdera le Dauphiné au royaume de France en 1349.
En 1601 à Château-Dauphin, cohabitaient "en bonne intelligence ensemble" les croyants "de la religion catholique, apostolique et romayne" et les adeptes "de la religion prétendue réformée", d'après ce que rapporte le dénommé Lesdiguières dans une lettre au roi Henri IV, la dite lettre ayant été écrite le 22-12-1601 à Grenoble (Source: Correspondance inédite du duc de Lesdiguières).
Un document de 1699, concernant les remontrances des habitants, mentionne que :
la communauté de Château-Dauphin est composée des lieux ou communautés particulières de Saint-Eusèbe, de Bellins et de Pont-et-Chanal.
Il y est précisé que :
- dans le dit lieu de Saint-Eusèbe, il y a 290 habitants taillables chefs de famille et un curé;
- dans le dit lieu de Bellins, il y a 260 habitants taillables chefs de famille et un curé;
- dans les dits lieux de Pont et Chanal, il y a 310 habitants taillables chefs de famille et deux curés;
- dans tous ces dits lieux, il n'y a aucun gentilhomme qui y fasse son séjour.
La commune de Bellins correspondait, jusqu'en 1770, à la paroisse de Saint-Jacques, dont l'église était située dans le village de La Rua L'Eglise.
En 1770, est créée à Bellins la paroisse du Saint-Esprit dont l'église est construite dans le village Les Scelles. Les villages ou hameaux Le Chazal et Le Prafauchier furent également rattachés à cette seconde paroisse.
Après la création de cette seconde paroisse, les paroisses de Saint-Jacques et du Saint-Esprit étaient parfois mentionnées respectivement comme paroisse inférieure et paroisse supérieure de Bellins.
La commune de Château-Dauphin correspondait à la paroisse de Sainte-Marguerite.
La commune de Pont-et-Chanal correspondait, jusqu'en 1459, à la paroisse de Saint-Pierre, dont l'église était située dans le village de Pont.
En 1459, est créée à La Chanal la paroisse de Saint-Laurent. Les villages ou hameaux autres que le village de La Chanal restèrent tous attachés à la paroisse de Pont.
Une liste chronologique des curés de toutes les paroisses de la Castellata figure en pages 345 & 346 de l'ouvrage de Claudio ALLAIS.
La châtellenie de Château-Dauphin couvrait les paroisses du Haut Val Varaita.
Elle était appelée châtellenie de Pont jusqu'à la construction du château de Saint-Eusèbe en 1336.
Parfois, un même châtelain eut la charge simultanée de la châtellenie de Château-Dauphin et de la châtellenie du Queyras.
Le titre de capitaine-châtelain n'était pas héréditaire et était attribué par le pouvoir royal.
Ultérieurement, le châtelain était élu par les trois communautés de Château-Dauphin, comme le rappelèrent les représentants de ces trois communautés lors de la cession au duché de Savoie en 1713.
A l'époque féodale, le châtelain avait des compétences militaires, judiciaires et financières.
A la fin du Moyen Âge, la charge de châtelain devint plutôt honorifique et conféra à son titulaire un pouvoir réduit se limitant à quelques tâches administratives.
Le titulaire déléguait alors généralement son pouvoir à un lieutenant ou vice-châtelain choisi localement.
Une liste chronologique de châtelains et de vice-châtelains de Château-Dauphin, entre 1313 et 1548, a été établie par Claudio ALLAIS, en pages 181 et 182 de son ouvrage "La Castellata".
Quelques comptes médiévaux de la châtellenie de Château-dauphin sont visualisables sur les liens ci-dessous.
- Transcription des comptes de la construction du château de Saint-Eusèbe, établis en 1336 par le châtelain Raymond CHABERT
- Document original des comptes de la châtellenie de Château-Dauphin, établis en 1343
- Transcription des comptes de la châtellenie de Château-Dauphin, établis en 1357
Les châtelains prêtaient aussi une assistance rémunérée aux deux consuls de chacune des trois communautés de la châtellenie de Château-Dauphin.
Les comptes consulaires de la communauté de Bellins en 1726 et en 1727 sont visualisables sur les liens ci-dessous.
- Document original des comptes consulaires de Bellins, arrêtés au 21-11-1726, sur l'exercice annuel 1725-1726
- Document original des comptes consulaires de Bellins, arrêtés au 13-10-1727, sur l'exercice annuel 1726-1727
La châtellenie de Château-Dauphin fit partie du bailliage de Briançon jusqu'à ce qu'elle fut cédée par le traité d'Utrecht en 1713.
De ce fait, certaines procédures judiciaires ayant concerné des habitants de la châtellenie figurent parmi les archives du département des Hautes-Alpes.
L'un des châtelains de Château-Dauphin eut une destinée hors du commun.
Ce châtelain, nommé en 1536, fut Antoine ESCALIN, dit "Capitaine PAULIN".
La châtellenie lui fut attribuée, par décision du 7 août 1536, en récompense de la défense de la place forte de Château-Dauphin lors des guerres d'Italie menées par le roi François 1er;
son prédécesseur à la tête de la châtellenie, un dénommé Jehan BRONQUART, fut remercié sur le motif qu'il "se y soit jamais treuvé".
Le catalogue des actes de François 1er mentionne une lettre du 23 février 1538 "portant don d'une pension annuelle de 200 livres tournois en faveur d'Antoine Escalins, dit le Poulain, capitaine de Château-Dauphin".
Antoine ESCALIN servit successivement les rois François 1er, Henri II, François II, Charles IX et Henri III.
Au fil des ans, François 1er le nomma châtelain de Château-Dauphin (1536), ambassadeur auprès du sultan Soliman le Magnifique (1541), lieutenant général de l'armée de mer du Levant (1542), puis général des galères de France (1544).
Antoine ESCALIN reçut les titres de "Baron de La Garde" et de "Chevalier de l'Ordre du Roy", sous lesquels il se présente dans deux manuscrits signés de sa main en 1572.
Antoine ESCALIN décéda en 1578, à l'âge d'environ 80 ans.
Suivent, ci-dessous, quelques liens sur la vie de cet illustre personnage.
- Donation du fief de la Garde-Adhémar à Escalin des Aimars (Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme / 1887)
- Escalin - Recueil de documents concernant sa vie (Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme / 1895) : Partie-1 Partie-2 Partie-3 Partie-4 Partie-5
- Anthoine Escalin, berger, soldat, ambassadeur, général (Pol ERBÉ / 1929)
- Antoine Escalin des Aimars au siège de Nice (Yann BOUVIER / 2007)
Le Haut Val Varaita n'est pas géographiquement une vallée fermée puisqu'elle communique vers Sampeyre (anciennement Saint-Pierre), ville longeant la Varaita en aval de Casteldelfino.
A mi-chemin entre Sampeyre et le hameau de Torrette (dépendant de Casteldelfino), se trouve le hameau de Villar (anciennement Villard) faisant partie de la commune de Sampeyre.
Cependant, du fait de sa longue appartenance au Dauphiné, le Haut Val Varaita entretenait des liens plus étroits avec le Queyras bien qu'il en soit séparé par le col Agnel (à plus de 2700 mètres d'altitude) en amont de Chianale.
De l'autre côté du col Agnel, se trouve la vallée de l'Aigue Agnelle appartenant à la commune de Molines-en-Queyras; l'Aigue Agnelle se jette dans le Guil à quelques kilomètres en aval de Molines-en-Queyras.
Par ailleurs, un chemin muletier permettait de rejoindre Maurin, dernier village de la haute vallée de l'Ubaye, via le col de l'Autaret (à 2875 mètres d'altitude) situé en amont de Bellino.
Ce col de l'Autaret est distinct de son homonyme situé sur la frontière entre l'Italie et le département de la Savoie.
Enfin, un autre chemin muletier empruntant le col Bicocca (à 2287 mètres d'altitude) permettait l'accès direct entre le Haut Val Varaita et le Val Maira, via le vallon d'Elva (vallée secondaire du Val Maira).
Le trajet privilégié des habitants du Haut Val Varaita pour se rendre dans le sud de la France semblait passer par le col Agnel.
En effet, le décès d'un très jeune enfant, en 1825 à Molines-en-Queyras, fut déclaré par son père et par son oncle "les només Chaffre Seimand agé de trente ans et Antoine Bodouin agé de trente ans de la commune de Chateau Dauphin en Piedmont venants de Montpeillier qui se retirent dans leur pays". Les dits Chaffré SEYMAND et Antoine BAUDOIN résidaient dans le hameau Le Puy de la commune de Casteldelfino.
Ici, sont mentionnés un certain nombre d'ouvrages qui relatent des faits historiques concernant la Castellata.
Parmi ces ouvrages, deux d'entre eux sont incontournables car ils contiennent des informations détaillées et étayées sur la Castellata :
Histoire de Dauphiné et des princes qui ont porté le nom de Dauphin par Jean Pierre MORET DE BOURCHENU (Fabri & Barrillot libraires / 1721-1722),
Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné médiéval (Xe-XVe siècles) par Benjamin OURY (Agence Bibliographique de l'Enseignement Supérieur / 2018).
Les archives d'état civil accessibles en ligne ne couvrent que :
Les archives d'état civil sont accessibles sur les liens suivants :
Un portail d'accès aux archives d'état civil du Haut Val Varaita a été créé, par votre serviteur, sur le lien suivant :
Chaque livret annuel de l'état civil italien (à partir de 1866) contient un index; il peut cependant être absent dans de très rares exceptions.
Cet index se trouve généralement à la fin du livret ou parfois au début du livret; il peut aussi se trouver plus rarement au milieu du livret (entre la page du dernier acte enregistré et le début des documents joints).
Les cinq paroisses des communes de Bellino, de Casteldelfino et de Pontechianale dépendent de l'évêché de Saluzzo.
Les registres de ces cinq paroisses sont rassemblés à Sampeyre et détenus par les autorités ecclésiastiques.
Ces registres ne sont pas accessibles en ligne; ils ont cependant été numérisés par des bénévoles du groupe "Antenati Piemontesi".
Les informations tirées des registres paroissiaux de Pontechianale proviennent des relevés effectués soit par moi-même, soit par mon lointain cousin Jean Gallian.
Les informations tirées des registres paroissiaux de Bellino et de Casteldelfino ont été intégralement relevées par moi-même, à partir des registres numérisés.
Les registres paroissiaux de San Pietro de Pontechianale ont été tenus par Jean Louis GARNIER [1682-1752] pendant 42 ans (de 1710 à 1752), principalement en français et parfois en latin.
Les registres paroissiaux de Casteldelfino ont été tenus par Mathieu DONETTE [1703-1789] pendant 54 ans (de 1735 à 1788) en utilisant exclusivement la langue française.
Pour la compréhension des actes rédigés en latin, le dictionnaire français-latin de GAFFIOT est accessible en ligne sur ce lien.
Pour la compréhension des exigences dans la tenue des registres paroissiaux, on peut se référer aux ordonnances royales mentionnées sur ce lien.
Le contenu des actes rapportés dans les registres paroissiaux peut différer selon les habitudes régionales.
C'est pourquoi sont précisées ci-dessous les informations absentes ou présentes dans les différents actes des registres paroissiaux de Bellino, Casteldelfino et Pontechianale.
Actes de baptême
La cérémonie du baptême à l'église se déroulait généralement au lendemain de la naissance.
Un baptême pouvait être effectué précipitamment à la maison par des proches, lorsque la vie du nouveau-né était en péril; le baptême était alors confirmé par la cérémonie à l'église lorsque l'enfant restait en vie.
La cérémonie du baptême à l'église pouvait être retardée par les intempéries.
Les actes de baptême mentionnent généralement les prénom et nom du père, de la mère, du parrain et de la marraine.
Lorsque le parrain ou la marraine n'assistent pas au baptême, les personnes qui les représentent sont mentionnées.
Les liens de parenté du parrain et de la marraine sont parfois mentionnés, mais pas systématiquement.
Il n'est pas rare que les deux membres d'un même couple soient les parrain et marraine d'un même enfant.
Les parrains et marraines des enfants sont principalement les oncles et tantes des baptisés.
En revanche, les grands-parents encore vivants sont très rarement parrain ou marraine de leurs petits-enfants.
Par ailleurs, il est habituel que les deux premiers garçons d'un couple portent successivement les prénoms de leur grand-père paternel puis de leur grand-père maternel.
De même, il est habituel que les deux premières filles d'un couple portent successivement les prénoms de leur grand-mère paternelle puis de leur grand-mère maternelle.
En cas de décès d'un ou plusieurs enfants d'un couple, il est habituel que les parents redonnent prioritairement le prénom de l'enfant décédé dont la date de naissance est la plus ancienne, au premier enfant de même sexe qui nait consécutivement à ce décès.
L'annotation latine "obiit", mentionnée parfois en marge d'un acte de baptême, signifie que l'enfant est décédé avant d'atteindre l'âge adulte.
Quelques actes de baptême portent la mention "par illusion" (placée en tête ou en bas de l'acte) : ceux sont des actes oubliés qui ont été inscrits postérieurement dans les registres en cours, rompant ainsi l'ordre chronologique des actes.
Par exemple, un acte de baptême des années 1750 a été inséré dans les registres de 1781, dans la paroisse Saint-Jacques, à l'occasion du mariage en mars 1781 de la personne concernée.
Actes de mariage
Les mariages étaient presque toujours célébrés dans la paroisse où résidait la mariée (célibataire ou veuve) au moment du mariage.
Les actes de mariage ne mentionnent généralement pas l'âge des futurs mariés.
En ce qui concerne le futur marié, seul le prénom de son père est généralement mentionné, avec l'indication "fils" ou "feu" selon que le dit père est alors vivant ou mort.
En ce qui concerne la future mariée lorsqu'elle est célibataire, seul le prénom de son père est généralement mentionné, avec l'indication "fille" ou "feu" selon que le dit père est alors vivant ou mort.
En ce qui concerne la future mariée lorsqu'elle est veuve, seuls les prénom et nom de son dernier époux sont généralement mentionnés.
Les actes de mariage ne mentionnent généralement pas les prénom et nom des mères des futurs mariés.
Les actes de mariage mentionnent généralement les prénom et nom d'au moins deux témoins.
Il n'est pas rare que des frères et soeurs soient mariés à une même date, parfois avec les membres d'une autre fratrie.
Par ailleurs, bien que l'âge de la majorité soit de 25 ans, tant pour les garçons que pour les filles, il est surprenant de constater que de jeunes garçons ou filles se sont mariés vers l'âge de 15 ans.
Actes d'inhumation
Les inhumations se déroulaient presque toujours au lendemain des décès.
Cependant, certaines inhumations eurent lieu jusqu'à dix jours après le décès, du fait d'un fort enneigement.
Les actes d'inhumation mentionnent généralement l'âge très approximatif de la personne décédée.
Lorsque la personne décédée est un homme, seul le prénom de son père est généralement mentionné, avec l'indication "fils" ou "feu" selon que le dit père est alors vivant ou mort.
Lorsque la personne décédée est une femme non mariée, seul le prénom de son père est généralement mentionné, avec l'indication "fille" ou "feu" selon que le dit père est alors vivant ou mort.
Lorsque la personne décédée est une femme mariée, seuls les prénom et nom de son dernier époux sont généralement mentionnés, avec l'indication "veuve" si ce dernier époux est alors mort.
Les actes d'inhumation ne mentionnent généralement pas les personnes présentes lors des dites inhumations.
Quelques actes d'inhumation portent la mention "par illusion" (placée généralement en tête de l'acte) : ceux sont des actes oubliés qui ont été inscrits postérieurement dans les registres en cours, rompant ainsi l'ordre chronologique des actes.
Deux erreurs d'interprétation sont à éviter dans les actes d'inhumation :
"femme jadis de ..." ne signifie pas "veuve de ..." (dans l'acte d'inhumation d'une épouse),
"vidua relicta ..." signifie "laissant pour veuve ..." (dans l'acte d'inhumation d'un époux).
Qualifications des membres d'une fratrie
Sont qualifiés de frères utérins les frères et soeurs issus d'une même mère mais de pères distincts.
Sont qualifiés de frères consanguins les frères et soeurs issus du même père mais de mères distinctes.
Sont qualifiés de frères germains les frères et soeurs ayant même père et même mère
Mention des femmes dans les registres paroissiaux
Jusqu'à leur mariage, les femmes sont généralement identifiées comme "fille" ou "feu" suivis du prénom du père (ou du prénom de la mère naturelle quand il n'y a pas de père légitime).
Après leur mariage, les femmes sont généralement identifiées comme "femme de " ou "veuve de" suivis du prénom et du nom du dernier époux.
Les femmes sont habilitées à procéder au baptême d'un nouveau-né à la maison, en cas d'urgence pour cause de péril de mort.
Aucune femme n'est mentionnée comme témoin dans les actes de mariage des registres paroissiaux en Château-Dauphin.
Titres de civilité dans les registres paroissiaux
Les hommes ayant un statut notoire (prêtres, notaires, médecins, marchands) sont affublés du titre "Dominus" (en latin) ou "Maître" (en français) dans les registres paroissiaux ou notariaux.
Leurs épouses sont affublées du titre "Demoiselle" et leurs enfants sont parfois affublés du titre "Honnête".
Les abréviations sont très fréquemment employées ("D" pour "Dominus", "Mre" pour "Maître", ...).
Les prêtres portent plus fréquemment le titre de "Messire" abrégé aussi en "Mre".
Dans les actes en latin, les noms des prêtres sont souvent précédés par "R.D.", abréviation de "Reverendus Dominus".
A partir de la fin du XVIIIème siècle, les titres de "Sieur" ou de "Monsieur" se substituent progressivement aux titres de "Maître" ou de "Messire".
Par convention, pour faciliter les recherches dans ma base nominative, j'ai attribué le titre "Maître" aux notaires, le titre "Messire" aux ecclésiastiques, le titre "Docteur" aux médecins et le titre "Sieur" aux autres personnes ayant un statut social important.
Confusions sur les patronymes
Certains patronymes mal orthographiés peuvent prêter à confusion.
C'est le cas des patronymes BONNET, BOUVET et BRUNET.
C'est aussi le cas des patronymes BERARD, BERNARD, BONNARD et BROARD.
Remarques sur les prénoms
L'ordre des prénoms attribués lors du baptême des natifs du Haut Val Varaita a peu d'importance par la suite.
En effet, cet ordre peut varier lors des différents actes concernant un même individu. De plus, il n'est pas rare que l'un des prénoms attribués à un individu soit omis dans des actes concernant ce même individu.
En ce qui concerne spécifiquement les filles, lorsque le prénom "Marie" n'avait pas été attribué initialement, il est souvent rajouté devant les prénoms qui ont été attribués lors du baptême.
Enfin, le prénom usuel des natifs du Haut Val Varaita n'est pas forcément le premier des prénoms attribués lors du baptême.
Par ailleurs, il est à remarquer que le prénom "Chaffré" est fréquent dans le Haut Val Varaita. Ses équivalents en latin et en italien sont respectivement "Theofredus" et "Chiaffredo". Il est souvent remplacé par le prénom "Geoffroy" (ou ses variantes) dans les actes de l'état civil français, voire même transcrit incorrectement en "Alfred".
Certains prénoms ont des variantes orthographiques qui peuvent concerner une même personne, tels :
"Madeleine" et sa variante "Magdeleine",
"Marie Anne" et sa variante "Marianne",
"Elisabeth" et ses variantes "Isabeau" ou "Isabelle",
"Simon" et sa variante "Seymand",
"Guillaume" et sa variante "Vielm".
Les prénoms sont parfois abrégés dans les registres paroissiaux. Ainsi, "Magle" est l'abréviation du prénom "Magdeleine".
Comme autres exemples, "Jês" (avec un tilde au-dessus) est l'abréviation française du prénom "Jacques", à ne pas confondre avec "Jôes" (avec un tilde au-dessus)qui est l'abréviation latine du prénom "Jean".
Pour tous les types d'actes paroissiaux (baptêmes, mariages, inhumations), non seulement les paroisses d'origine sont mentionnées, mais aussi parfois les villages ou hameaux de résidence des personnes concernées.
Durant certaines périodes, le village ou hameau de résidence de l'époux est annoté en marge des actes de mariages lorsque l'époux est de la paroisse dans laquelle le mariage est célébré.
La mention "de ce village" affectée aux parents d'un enfant baptisé signifie que les dits parents résident dans le même village que l'église paroissiale (par exemple au village de La Rua L'Eglise pour la paroisse Saint-Jacques).
Jusqu'en 1838, les registres paroissiaux étaient entièrement manuscrits et rédigés en latin ou en langue française.
A partir de 1838, les actes paroissiaux furent rédigés en langue italienne sur des registres pré-imprimés.
Au sein de l'Eglise catholique, les règles du mariage étaient régies par le droit canon.
Le non respect de ces règles constituait un empêchement aux mariages, empêchement qui pouvait être levé sur dispense des autorités ecclésiastiques (diocésaines ou papales).
Parmi ces règles, on retiendra celles qui présentent un réel intérêt pour les recherches généalogiques.
Empêchements de consanguinité
Depuis le concile de Latran en 1215, les mariages entre parents ne nécessitent pas de dispense au delà du quatrième degré de consanguinité entre les mariés.
Les mariages entre frère et soeur étaient interdits.
Les mariages entre cousins germains étaient rarement autorisés.
Le second degré de consanguinité se rapporte à des cousins germains.
Le troisième degré de consanguinité se rapporte à des enfants de cousins germains.
Le quatrième degré de consanguinité se rapporte à des petits-enfants de cousins germains.
Empêchements d'affinité
L'affinité correspond à une parenté par alliance, sans lien de sang.
La notion de degré d'affinité est calquée sur la notion de degré de consanguinité.
L'empêchement d'affinité concerne souvent un veuf ou une veuve qui se remarie avec un parent du conjoint décédé.
L'empêchement d'affinité spirituelle concerne soit une filleule et son parrain, soit un filleul et sa marraine.
Empêchements d'honnêteté publique
Les empêchements d'honnêteté publique se rapportent, entre autres, au concubinage ou au non respect d'une promesse de mariage.
Les empêchements canoniques aux mariages sont systématiquement mentionnés dans les registres paroissiaux de Casteldelfino.
Les empêchements canoniques de consanguinité ont été rapportés systématiquement pour les mariages religieux de Casteldelfino mentionnés dans la base généalogique de votre serviteur.
Par défaut, sauf indication contraire, les mariages religieux de Casteldelfino ne font l'objet d'aucun empêchement canonique de consanguinité dans la base généalogique de votre serviteur.
Les actes rapportés dans les registres paroissiaux peuvent parfois comporter quelques erreurs, notamment pour les personnes originaires d'une autre paroisse ou pour les personnes décédées à un âge avancé.
Cependant, les registres paroissiaux de Casteldelfino semblent avoir été tenus avec désinvolture au cours de la période de 1838 à 1865.
En effet, les dits registres de 1838 à 1865 sont truffés d'erreurs, tant sur les prénoms des personnes concernées que sur les nom et prénom des parents des mêmes personnes.
Les registres paroissiaux encore subsistants ont été tenus soit en latin, soit en français, soit en italien.
Les langues utilisées dépendent de la période, de la paroisse et du prêtre rédacteur.
Paroisse San Giacomo de Bellino
Les registres paroissiaux subsistants commencent au début du mois de janvier 1730.
Sont cependant manquants :
- les baptêmes entre janvier 1756 et mars 1765,
- les mariages entre juillet 1757 et juin 1769,
- les décès entre novembre 1761 et avril 1762.
Furent, entre autres, curés de la paroisse Saint-Jacques :
- Etienne ESTIENNE (1664-1742), curé entre 1730 et 1742,
- Chaffré THOLOZAN (1708-????), curé entre 1743 et 1755,
- Thomas BERNARD (1722-1782), curé entre 1756 et 1781,
- Jean PEYRACHE (1724-1784), curé entre 1782 et 1784 (auparavant curé de la paroisse Saint-Esprit),
- Luc PERIN (1734-1815), curé entre 1784 et 1815 (auparavant curé de la paroisse Saint-Esprit),
- Pancrace Antoine BONNARD (1772-1832), curé entre 1815 et 1832,
- Marc GALLIAN (1789-1867), curé entre 1832 et 1855,
- Jean Pierre MEYER (1809-????), curé entre 1856 et 1858,
- Joseph Antoine MARCHETTI (????-????), curé à partir de 1858.
Paroisse Santo Spirito de Bellino
Les registres paroissiaux commencent au début du mois de janvier 1770, à la création de la paroisse.
Sont cependant manquants :
- les mariages entre janvier 1838 et décembre 1841.
Furent, entre autres, curés de la paroisse Saint-Esprit :
- Jacques ARNAUD (1734-1771), curé entre 1770 et 1771,
- Raymond ROUX (1739-1796), curé entre 1772 et 1775 (postérieurement curé de la paroisse Sainte-Marguerite),
- Jean PEYRACHE (1724-1784), curé entre 1776 et 1782 (ensuite curé de la paroisse Saint-Jacques),
- Luc PERIN (1734-1815), curé entre 1782 et 1784 (ensuite curé de la paroisse Saint-Jacques),
- Antoine PEYRACHE (1747-1785), curé entre 1784 et 1785,
- Jean Laurent PEYRACHE (1747-1795), curé entre 1786 et 1794,
- Antoine GALLIAN (1732-1805), curé entre 1795 et 1804,
- Jean Antoine LEVET (1777-1835), curé entre 1804 et 1835,
- Jacques ALLAIS (1806-????), curé entre 1835 et 1849,
- Jacques Antoine ESTIENNE (1815-1886), curé entre 1850 et 1886.
Paroisse Santa Margherita de Casteldelfino
Les registres de baptême subsistants commencent au mois d'août 1717.
Sont cependant manquantes quelques courtes périodes :
- de septembre 1722 à juillet 1723,
- d'avril 1732 à août 1733,
- de juillet 1734 à décembre 1734.
Les registres d'inhumation subsistants commencent au mois de juin 1732.
Les registres de mariage subsistants commencent au mois de mai 1738.
Furent, entre autres, curés de la paroisse Sainte-Marguerite :
- Pierre GIOLITTI (1693-1733), curé et vicaire forain entre et 1717 et 1733,
- Mathieu DONETTE (1703-1789), curé et vicaire forain entre 1735 et 1788,
- Raymond ROUX (1739-1796), curé et vicaire forain entre 1789 et 1795 (antérieurement curé de la paroisse Saint-Esprit),
- Jean MARTIN (1744-1812), curé et vicaire forain entre 1796 et 1812,
- Jean Jacques BRESSI (1770-1838), curé et vicaire forain entre 1813 et 1838,
- Barthélémy BERNARDI (1807-1852), curé et vicaire forain entre 1838 et 1852
- Marc Charles Benoit GALLIAN (1819-????), curé et vicaire forain à partir de 1852.
La fonction de "vicaire forain" conférait à son détenteur une autorité sur toutes les paroisses de l'escarton de Château-Dauphin.
Paroisse San Pietro de Pontechianale
Les registres paroissiaux subsistants commencent au début du mois de janvier 1701.
Sont cependant manquantes les périodes suivantes :
- de l'année 1702 à l'année 1707,
- de l'année 1716 à l'année 1717.
Furent, entre autres, curés de la paroisse Saint-Pierre :
- Jean Louis GARNIER (1682-1752), curé entre 1710 et 1752,
- Claude BERNARD (1702-1759), curé entre 1752 et 1759,
- Bernard THOLOZAN (1705-1783), curé entre 1760 et 1783,
- Sébastien BERNARD (1747-1794), curé entre 1783 et 1794,
- Jean PONS (????-????), curé entre 1794 et 1824,
- Pierre Simon VASSEROT (????-????), curé entre 1824 et 1849,
- Jean Marie MARTIN (1809-1862), curé entre 1849 et 1862),
- Chaffré MARTIN (????-????), curé entre 1862 et 1875,
- Claude Donna ALLAIS (1838-1913), curé entre 1875 et 1898.
Le dit Claude Donna ALLAIS fut l'auteur de l'ouvrage intitulé "Storia della alta valle di Varaita".
Paroisse San Lorenzo de Pontechianale
De nombreux registres paroissiaux ont disparu lors des incursions guerrières.
Les registres de baptême subsistants commencent en 1789.
Les registres d'inhumation subsistants commencent en 1791.
Les registres de mariage subsistants commencent en 1790.
Furent, entre autres, curés de la paroisse Saint-Laurent :
- Jean MOREL (????-????), mentionné curé entre 1700 et 1728,
- Bernard THOLOZAN (????-????), mentionné curé entre 1734 et 1751,
- Chaffré MARTINET (????-????), mentionné curé en 1760,
- Joseph BARRAQUIER (1722-????), mentionné curé entre 1762 et 1770,
- Sébastien THOLOZAN (1720-1800), curé entre 1779 et 1799,
- Laurent BROARD (1750-1801), curé entre 1799 et 1801,
- Jean Baptiste THOLOZAN (1740-1812), curé entre 1801 et 1812,
- Joseph Antoine GIORDANA (1767-1840), curé entre 1812 et 1840,
- Louis RESPLENDINO (????-????), curé à partir de 1842.
Certains registres des notaires de Bellino, de Casteldelfino et de Pontechianale sont conservés dans les archives de la province de Cuneo.
D'autres de ces registres sont disséminés et détenus par des particuliers.
Une liste de tous les notaires du district de Saluzzo, dont les registres sont répertoriés dans les archives de Cuneo, est accessible sur ce lien.
Corrélativement aux registres notariaux, furent tenus :
- un registre des insinuations commun à l'ensemble des trois communautés de la haute vallée de la Varaita, certains volumes du dit registre étant actuellement conservés dans les archives de la province de Cuneo,
- un bilan annuel des comptes consulaires de chacune des trois communautés, rédigé par le secrétaire de chaque communauté et conservé dans les archives communales (exemple n°1 , exemple n°2).
Quelques notaires natifs du Haut Val Varaita exercèrent leur activité à Sampeyre.
Un document du 3-05-1724, rédigé à Pignerol, répertorie un grand nombre de notaires, contemporains ou décédés, des trois communautés de la haute vallée de la Varaita.
Ce même document mentionne l'existence de 11 offices notariaux (dont 10 en activité) dans la haute vallée de la Varaita en 1724.
Les notaires propriétaires en 1724 d'un office notarial héréditaire dans la "Valle Castel Delfino" sont :
- Luc RICHARD (patente du 10-02-1691), successeur de son père Abraham RICHARD (patente du 5-02-1667) et de son grand-père Luc RICHARD (attribution le 13-03-1629),
- Raymond THOLOZAN (patente du 6-02-1690), successeur de son père Etienne THOLOZAN (patente du 10-10-1666) et de son grand-père Chaffré THOLOZAN (attribution le 13-03-1629),
- Jean GAUDISSARD (patente du 4-06-1714), successeur de Jean Claude THOLOZAN (patente du 14-09-1699), de Claude THOLOZAN (patente du 5-02-1667) et de Etienne ESTIENNE (attribution le 3-03-1629),
- Bernard PERIN (patente du 11-09-1701), successeur de Bernard GALLIAN (patente du 8-05-1655) et de Jean GAUDISSARD (attribution le 3-03-1629),
- Antoine MOREL (patente du 26-05-1675), successeur de son père Jean MAUREL (patente du 2-06-1631) et de son grand-père Pierre ALLIAUD (attribution le 3-03-1629, avec subrogation),
- Jean Baptiste THOLOZAN (patente du 12-04-1715), successeur de Mathieu PHILIP (patente du 28-04-1663) et de Pierre PHILIP (attribution le 13-03-1639),
- Mathieu LAMBERT (patente du 6-02-1712), successeur de son père Antoine LAMBERT (attribution le 25-07-1675 d'un office de notaire garde-note et tabellion),
- Bernard GENSANNE (patente du 29-12-1718), successeur de Barnabé RUFFA (attribution le 23-11-1682),
- Claude PEYRACHE (patente du 14-04-1717), successeur de Jean PHILIP (attribution le 11-11-1682),
- Antoine RICHARD (patente du 30-06-1718), successeur de Jean LAMBERT (attribution le 23-11-1682).
Reste vacant en 1724 l'office notarial de feu Mathieu RICHARD (successeur probable d'un Antoine RICHARD), ses héritiers n'étant munis d'aucune patente (le dit Mathieu RICHARD est dit "notaire royal de Bellins" dans un acte du 18-01-1691 du notaire Raymond THOLOZAN).
Vous trouverez ci-dessous les années au cours desquelles furent effectués des recensements de population (appelés aussi états de population) à Casteldelfino et à Toulon.
A Casteldelfino, des états de population furent établis en 1813, en 1830 et en 1846.
Certains feuillets de ces états de population comportent des annotations postérieures à l'année au cours de laquelle ces états de population furent établis.
A Toulon, des recensements de population, plus ou moins détaillés, sont effectués tous les cinq ans depuis l'année 1841.
Le recensement de 1871 fut reporté en 1872 du fait de l'occupation prussienne. Les recensements de 1916 et de 1941 furent annulés pour cause de guerres contre l'Allemagne.
Vous trouverez ci-dessous, en remontant dans le temps, une énumération de faits marquants, significatifs ou insolites, relatifs à mes (ou nos) aïeux et à leur environnement.
Le patronyme SERRE semble d'abord avoir été un surnom du patronyme BERNARD à Casteldelfino.
En effet, les révisions des feux de Saint-Eusèbe effectuées en 1449 et en 1458 ne mentionnent aucun patronyme SERRE, mais mentionnent un Jean BERNARD alias SERRE distinct d'un autre Jean BERNARD également cité.
Ce surnom SERRE semble être devenu le patronyme de la descendance du dit Jean BERNARD alias SERRE.
Le registre cadastral de Saint-Eusèbe, établi de 1580 à 1583 par le notaire Raymond RUA, mentionne :
- un Mathieu SERRE dont l'épouse Jeanne possède un grand nombre de parcelles aux Posterles,
- des frères SERRE propriétaires de l'un des quatre moulins des Posterles,
- des frères SERRE, prénommés Jean, Etienne et Antoine, tous trois fils de feu Constant et propriétaires de quotes-parts d'un chalet d'alpage aux Posterles.
Les Posterles désignent l'ensemble de 4 hameaux constitués par la Posterle supérieure, la Posterle inférieure, Clot Garin et le Puy.
Les hameaux du Puy et de Clot Garin, composés de chalets d'alpage, n'étaient probablement pas occupés de façon permanente.
La longue période d'enneigement dans le Haut Val Varaita incitait des habitants à hiverner en plaine ou sur la côte.
Ainsi, de nombreux natifs de Bellino et de Casteldelfino vinrent travailler à Toulon durant le XIXème siècle, par intermittence ou de manière définitive.
Quelques natifs de Pontechianale et de Sampeyre en firent de même.
A Toulon, beaucoup d'entre eux travaillèrent soit comme garçons de café ou garçons d'hôtel, soit comme infirmiers à l'hôpital militaire.
D'autres y travaillèrent comme domestiques, portefaix ou décrotteurs.
Certains travaillèrent à leur compte comme rémouleurs ou cordonniers.
Deux natifs de Bellino, Luc ARNAUD (1816-1869) et Claude PEYRACHE (1821-1861), furent même aubergistes à Toulon.
Un natif de Casteldelfino, Raymond RUA (1827-1899), fut aussi aubergiste à Toulon durant une période de sa vie.
En 1925 à Toulon, Jeanne SERRE (Sosa 1) a épousé Pierre Marie LE PIVERT, alors locataire d'une parmi d'autres chambres meublées dont la mère de Jeanne avait la responsabilité en qualité de logeuse. A la même époque, le père de Jeanne exerçait la profession de garçon limonadier. La famille de Jeanne avait alors pour domicile le n°11 de la rue Courbet à Toulon, à la même adresse que celle des chambres meublées précédemment mentionnées.
Les parents de Jeanne SERRE se marièrent aussi à Toulon en 1906. De même, le grand-père paternel de Jeanne SERRE se maria à Toulon en 1870, puis en 1878.en secondes noces.
La fille et le fils de Jeanne SERRE se marieront encore à Toulon, respectivement en 1950 et en 1961.
Suit, ci-dessous, une liste d'évènements familiaux significatifs qui ont eu lieu à Toulon :
Les séjours à Toulon de la famille SERRE ont été marqués par une succession de décès rapprochés.
En effet, Giacomo SERRE (Sosa 4) y a perdu successivement :
Au début du XXème siècle, quelques bellinois débarquèrent à New York et allèrent s'installer en Californie, les uns en ville à San Francisco, les autres à la campagne à proximité de Orland dans le comté de Glenn (à environ 250 kilomètres de San Francisco, vers le nord). Ils restèrent en contact entre eux, qu'ils soient citadins ou ruraux.
Tous les immigrés cités sont apparentés à 2 familles :
- celle de RICHARD Maria (1860-1918), épouse de GALLIAN Antonio (1852-1915),
- celle de LEVET Maria Margaritta (1871-1949), épouse de LEVET Bernardo Pasquale (1871- ).
Indépendamment des personnes ci-dessus citées, un dénommé Célestin GALLIANO, né vers 1835, apparait dans le recensement de 1880 à San Francisco; il était alors professeur à "St. Ignatius College".
L'avis de son décès, dans le journal "San Francisco Call" du 13-04-1899, mentionne "In this city, April 12, 1899, Rev. Celestin Galliano, S. J., a native of Bellino, Italy, aged 64 years. The office for the dead will be recited this day (Thursday), at St. Ignatius Church".
Célestin GALLIANO appartenait vraisemblablement à la Compagnie de Jésus (d'après les initiales S. J. de Society of Jesus), ordre religieux créé par Ignace de Loyola.
Célestin GALLIANO était probablement le fils de Jean Baptiste GALLIAN et Marie Marguerite SERRE, donc le cousin germain de Giacomo Giovanni Celestino SERRE (Sosa 4).
Les habitants de San Francisco étaient généralement enterrés dans l'un des cimetières de Colma, dans le comté de San Mateo, en banlieue sud de la ville de San Francisco.
Vous trouverez dans ces annexes :
- Fin de la chronique -
Philippe VALETTE (dernière mise à jour le 4 Juin 2023)
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