A cette époque, les tuileries sont le plus souvent communales. Les tuiliers les occupent par un bail de trois ans, en général. Ils se déplacent donc souvent.
Les tuileries sont petites, mais très nombreuses (on en a recensé plus de 200 dans le seul Haut-Rhin au XIXème siècle). La production est une tuile d'argile, plate, à bout arrondi : « à queue de castor » (Biwerschwanz). Elle est largement utilisée en Alsace, de préférence au toit de chaume. Le tuilier remplit un moule d'un mélange d'argile (très facile à trouver dans cette région) et d'eau. Après avoir dessiné des sillons sur l'argile avec ses doigts, il démoule la tuile, la laisse sécher puis la cuit. L'ultime étape consiste à faire « sonner » les tuiles ; c'est-à-dire vérifier qu'elles n'émettent pas un son creux, signe d'un défaut de fabrication. Il faut beaucoup de tuiles pour couvrir un toit (60 tuiles pour 1m²).
(L'emblème du tuilier comporte un ou plusieurs gabarits à modeler les tuiles. Quand ils ne savaient pas écrire, les Arnitz se servaient de cet emblème pour signer.)
|