Family Book



 Origine des noms EGALON et de LESGALLERY


Bienvenue sur l'arbre de Sylvie ! Il est en quelques sortes constitué de deux parties :

La Famille EGALON-RICHARTE :

Outre mon ascendance, cet arbre tente de recenser tous les EGALON du passé et du présent, en France et à l'étranger ; ainsi que tous les RICHARTE issus de Belgique via le Nord/Pas de Calais.

La Famille de LESGALLERY(E) ; de L ' ESGALERY ; DELESGA(L)ERY ; LEGALERIE ; LEGALERY, ajoutée en 2015.

La rue de L ’ Egalerie est située près de la gare de Bellevue à St Etienne.Ancien chemin de L ’ Esgalerie ou L ’ Esgalery c’est le vestige sous ce même nom d’un très ancien quartier de la ville (voir l'actuel quartier du Mont) qui dépendait de l’abbaye de Valbenoîte.

  • En 1372, Guigonne Couturier, épouse de Pierre Thomas se dit issue du quartier de Lesgaleryi ;
  • Le testament de « Pierre fils de feu Pierre de L ' Egalaria » est daté du 25 décembre 1421.
    legs à ses fils : Claude, André et Pierre ; héritier universel, Jacquemet, son fils bien-aimé
    Source : Loire. Archives civiles (Volume 2) p 290 / 384.
    http://archive.org/stream/loirearchivesciv02loir#page/290/mode/2up
  • le 13 mars 1455 : Marietta BRUNETE veuve de Joannis ESGALLERI répond de ses terres, avec l’autorité de Gabriel de Michialonneria son mari.
    Source : Médiathèque de Saint-Etienne (Loire), cote MSE 119. >> Terrier de le Roëre : vue 53 / 60
    http://www.geneanet.org/archives/registres/view/29608/

De ce nom de quartier sont issus deux patronymes :

- dans un 1er temps : ESGAL(L)ON devenu aujourd’hui EGALON. On trouve dans le terrier Paulat de 1515 un Jean EGALON taillandier ; il existe aussi un homonyme, moine puis prieur de l’abbaye de Valbenoite entre 1526 et 1568. Source : "recueil de mémoires et documents du Forez" T10.
Les Egalon d’aujourd’hui descendent tous de Hugues ESGALON, maître tailleur de limes, fils de Claude et Françoise TARDY, et époux de Anne JULLIEN en 1633, à St Etienne.
Sauf erreur, aujourd’hui ce nom a disparu de la ville qui fut son berceau durant plusieurs siècles ….

- dans un second temps vers la fin du 16ième siècle un certain Denis (ou Denys) ESGALLON, roturier, a « nobiliarisé » son nom créant le patronyme :De Lesgallerye ou de Lesgallerie, de Lesgallery, Delesgallery, Delegallery nom que l’on trouve encore à l’heure actuelle à St Etienne, orthographié définitivement Légalery, par décision du procureur de la république de St Et le 11 avril 1967.
Source : «Etude du l’origine de la Maison François 1er de St Etienne» article de Michel BOURLIER paru en 2003 dans le Bulletin de la Diana N°62 ; p335 à 375http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6551859g/f41.image

C’est à partir de cette étude de Michel Bourlier (qu’il en soit pleinement remercié !) que j’ai découvert l’existence de la famille de Lesgallery et sa corrélation, au départ, avec le nom EGALON, que j’étudie depuis … un certain temps !Cet article fournit la plupart des renseignements évoqués dans la suite de cette chronique.J’espère pouvoir un jour établir le lien familial entre Hugues ESGALON et le fondateur de la branche de Lesgallery.Les fils de Denys signent en effet plusieurs actes de baptême d’enfants ESGALON, et plusieurs fois en tant que parrain.

Cet arbre présente la descendance de ce Denys jusqu’au début du 20ième siècle.

Summary

 1 - Denys ESGALLON, Fondateur de La Famille de LESGALLERY

Le point de départ est en fait Claude Chamoncel , riche marchand stéphanois, propriétaire de la Maison François 1er, place Boivin à St Etienne. Malade « doutant les périls de la mort » , il teste en 1570. Sans descendance masculine, il n’eut que deux filles : Françoise, épouse de Jean CROZET et Catherine épouse Pierre ESGALON, fils de Denys Esgallon et Françoise Monyer. Mais les deux couples décédèrent jeunes (probablement au tout début de l’épidémie de peste de 1582 / 1585) laissant plusieurs enfants chez les Crozet, mais un seul, fils unique chez les Esgalon : Denys ,qui serait né aux alentours de 1560, et qui était donc promis à un riche héritage (partagé pour moitié avec ses cousins Crozet).
Marchand du lieu de l’Esgallerie à St Etienne, il répond déjà de 9 propriétés diverses au terrier Sellion le 25 septembre 1582, sous le nom d’ESGALLON. Il est alors orphelin, encore mineur et donc âgé de moins de 25 ans, assisté d’un curateur.
Son nom Esgalon s’escamote rapidement : dès 1585, au baptême de Marie Valancier, fille de son cousin Denys Valancier, ce parrain est dit : « honneste Denys Delesgallery bourgeois dudit lieu et de St Estienne » .
>>> source : registre 2GG1, F°1058 verso, vue 21 / 30 site Am St Etienne ou vue 5 / 13 site AD 42.
Il signe alors sous ce nom.denys_n_marie_valencier_1585.jpg
En 1589, il acquiert la charge de "trésorier du Forez" : c’est le début de son ascension dans la société de St Etienne et sa région.
Il est également cité en tant que "Denis Lesgallerye, bourgeois de St Etienne", parmi les tenanciers notables, au terrier de St Genest Lerpt et de Villars (entre 1656 et 1603).
Et en septembre 1592, il est cité en tant qu’époux de Marie de la Veuhe, fille de Jacques, seigneur de Collonges et de l’Estrat, riche marchand de Sury, trésorier général du Forez en 1575. (en 1589, c’est peut-être de lui que son gendre tient sa propre charge de trésorier … ?)
[voir fiche Denys de LESGALLERY]
Le couple a au moins eu 3 fils : Jacques, Jehan et Vital.

Les propriétés et titres :Par héritage de son grand père maternel, Denis a reçu une partie du domaine de Chichivieux à St Victor sur Loire.
Vital son 3ième fils en rachète plus tard la part de ses cousins Crozet, et passe reconnaissance de la totalité de la propriété en 1637.
Cette propriété restera dans la famille jusqu’à la Révolution ; en 1804 Claude François de Lesgallery, légataire universel de son père Marcellin (exécuté à la Révolution), est dit « de Chichivieux » dans son acte de décès à Lyon.

Denis est aussi propriétaire sur St Genest Lerpt (terrier de St Genest L. 1586-1603). Par la suite ses descendants vont acquérir le manoir de Montsalson dans cette commune (après 1666 ; source "Châteaux Historiques du Forez" d'E. Salomon).

Il est également dit "sieur de Saint Sauveur en Rue et de la rente du Monestier" lors du mariage de son fils Jacques en 1621.
Cette rente passe ensuite de Denis à Jacques son fils aîné . Au décès de ce dernier (ca 1631) , la rente passe à Jehan son cadet qui finit par la vendre en 1649 à Marguerite Réal (pour son gendre Hugues de Forcieu).

Montferré : quartier du sud ouest , au nord de celui du Mont et de l’Esgalerie ; titre porté uniquement (à ma connaissance) par Denis François, fils de Guillaume.

Apinac ou Apinat : commune située près d’Usson en Forez, souvent mal orthographiée dans les titres Lesgallery (Dapinat, Apinas, Dapina …)
Jacques frère aîné se titre de cette rente noble dès 1629 …. Puis le titre semble passer à Jean (qui le porte en 1642) avant d’être ensuite porté par Vital … à priori, avant eux, les seigneurs d'Apinac sont tous des Saint-Priest (source : arbre "janez"). Il y a aussi la famille Flachat d’Apinac à laquelle Auguste Broutin attribue une alliance avec les Lesgallery … mais j’ai des doutes.

Le Taillou (à Rochetaillée) , titre porté souvent déformé : du Taillo, du Taillot, du Taillon, du Tailloux, voire même « Dutailloux » ; c’est ainsi qu’un descendant de Vital, se faisait appeler en tant que comédien (Henri Dutailloux) vers 1850-1880.

Montchaud (à Rochetaillée) titre porté par François Denys (fils de Vital) et son fils Jean : « du Taillou de Montchaud »

Propriétés de la famille de Lesgallery en 1710 (cf p370 article M Bourlier) :
- le Faye à St Jean de Bonnefonds
- le Taillou à Rochetaillée
- Chichivieux à St Victor

 2 - Les 3 fils de Denis :

  • Jacques ; son fils Jean crée la branche montbrisonnaise, qui s’éteint vers 1770 ; une suite néanmoins avec un descendant de Vital, le 3ième fils.
  • Jehan ; branche restée stéphanoise mais qui est la 1ère à s’éteindre.
  • Vital ; branche de Saint-Victor au domaine de Chichivieux ; la seule branche qui a survécu jusqu’à nos jours ; à partir de 1770 , l’un des descendants hérite d’une partie des biens de la branche montbrisonnaise.

 2.1 - Jacques de Lesgallery

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Jacques , est à priori l’aîné, né aux alentours de 1595 (approximation personnelle).Epoux en première noce de Claire de la ROCHETTE à St Sauveur en Rue (ct M en déc 1620 et M en janvier 1621), il est alors docteur es-droit, avocat « en la vénérable cours du parlement de Paris ». Son épouse est fille de Jean, seigneur de Brigneu, juge de St Sauveur, et de Catherine COPPIER de la MURETTE.

Mais cette 1ère union est de courte durée; veuf sans enfant un an plus tard, il contracte vers 1622 une seconde union avec Jeanne de COLOMB, fille Jean, conseiller du roy en la ville d’Annonay et Suzanne GOURD.De cette union naissent à St Etienne 4 enfants entre 1623 et 1630.

En 1629 il est dit « seigneur de la rente noble d'Apinac et du Monestier » ;il décède jeune entre décembre 1630 et septembre 1631 (« feu » lors du baptême de sa fille Anne le 28/09/1631).

Testament ou acte de partage à rechercher. [voir fiche de Jacques de Lesgallery]

Son fils Jean (le seul de sa descendance dont on trouve trace ensuite), épouse Hélène RIVAL (avant 1655) , fille de Jacques, seigneur du Soleillant, de la Bruyère et de la Tuillière, conseiller du roy et garde sel au bailliage et siège présidial de Montbrison , et de Jeanne SOURLEY.Jean de Lesgallery s’implante sur cette ville, créant la branche montbrisonnaise des Lesgallery, et devient conseiller du roy aux baillage et sénéchaussée du Forez, au siège de Montbrison ; il y a de nombreux enfants.Il est de plus tuteur des enfants de ses beaux-parents, après le décès de son beau-père vers 1652 (dont la veuve s’est ensuite remariée avec Annet de Chastillon).voir fiche Jean de Lesgallery
Cependant la descendance de cette famille fortunée s’arrête avec ses petits fils (enfants de Guillaume et Madeleine PALLUAT-BESSET) décédés riches mais sans enfants.Cette branche montbrisonnaise s’éteint vers 1770 avec le décès du très riche Denis-François de Lesgallery de Montferrey, célibataire.Ses biens seront partagés en 4 lots, dont 3 dispersent ainsi les terres acquises sur Montbrison vers d’autres patronymes, ainsi que les derniers bien stéphanois du quartier dont le nom de la famille est issu. [voir fiche Denis-François]
Néanmoins le 4ieme lot échoit à Marcellin de Lesgallery, descendant de Vital (voir plus loin), ce qui amène la 3ième branche sur Montbrison.

 2.2 - Jehan de Lesgallery

jehan_1634_n_jean.jpg
Jehan est celui sur lequel on a le moins d’information ..
Il épouse avant 1629 Colombe MARCLAND (et non Marchand comme souvent retranscrit) fille d’André, apothicaire, maître pharmacien et bougeois d’Annonay, consul de la ville en 1626, et de Marguerite VEYRIN ou VERIER. De cette union naissent à St Etienne 8 enfants entre 1629 et 1641.

Il est procureur en l’Election de St Etienne (1632), St Chamond (1634).
Des trois fils de Denys, ce Jehan est celui qui est resté le plus proche du quartier d'origine des Egalon et des Lesgallery. En effet, il est dit « bourgeois de la Grange de l’Œuvre » jusqu’en 1641.
Puis il est dit seigneur de la rente noble d’Apinac et de Monestier en 1642 (titre dont il doit avoir hérité au décès de son frère Jacques). Mais il vend la rente noble de Monestier en 1649 à Marguerite Réal.

Est-ce lui qui fit l'acquisition de la propriété de Montsalson, sur St Genest Lerpt ?
D'après p 182 du T3 de "Chateaux historiques en Forez" de E. Salomon, c’est la famille de Lesgallerye qui acquiert Montsalson après Jean-Baptiste Bérardier prêtre (fils de Jean Bérardier de la Chazotte et Catherine Palluat, selon "Armorial ..." de de La Tour-Varan). Le prêtre teste le 09 10 1666.
Acquisition par achat ou par héritage ?… mais alors à quel titre ?
Il est possible que ce soit Jehan de L , l’acquéreur de cette propriété, après 1666, donc, à priori .… Mais Jehan est décédé avant le 18 juillet 1668 …

Sa date exacte de décès est inconnue, cependant il serait intéressant de trouver son testament ou le partage qui s’est fait à la suite de son décès, vraisemblablement entre ses filles (épouses FAURE et GIRARD), son frère Vital, et son neveu Jean, fondateur de la branche montbrisonnaise, fils de Jacques le frère aîné décédé.
Car on ne sait ce qu'il est advenu des fils de Jehan ... et c'est donc cette branche restée la plus stéphanoise qui sera la première à s'éteindre ...
[voir la fiche de Jehan de Lesgallery]

 2.3 - Vital de Lesgallery

en attendant la suite de cette chronique .... :

A noter : actuellement à l’étude ; l'un des descendant de Vital est Jean de Lesgallery d'Apinat, époux de Marguerite Trablaine en 1691. Je cherche à valider – mais rien n’est sur - :

  • Qu'il ne fait qu'un avec Jean, bourgeois de Lyon puis capitaine au régiment de Marcilly (1703), qui se titre « d’Apinac » , et a vécu un court laps de temps à Chichivieu (N et D d’une fille en 1694).
    voir fiche Jean Delesgallery est bien celui né à Lyon le 15 novembre 1665, fils de Pierre Joseph Delesgallery et Anne PINET. Ce Jean serait donc d'un petit-fils de Vital.
  • Que parmi les enfants ce Jean x Trablaine , celui prénommé Anthoine est le même que l’on trouve ensuite en Martinique en 1730, puis en l’île de la Grenade voir fiche Anthoine Delesgallery où il aurait eu plusieurs enfants de son union avec Marie MAINE, dont :
    - Marie de Lesgallery qui épouse François d'Abillon. Leur fils Pierre-François d'Abillon de Savignac. né en 1762 à la Grenade se marie à Paris en 1789. voir fiche PFd'Abillon .
    - Anthoine de Legallery et qui est décédé en 1759, vraisemblablement à la Grenade, sous le nom d’Anthoine de Lesgallery Dapinat, époux de Jeanne Marie Antoinette Ducaroy de St Gervais.voir fiche Anthoine de Lesgallery
    - ainsi que Pierre et Constance « Delesgallery Dapinat » (cf acte de N de Pierre-François).

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