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Commencée il y a une vingtaine d'années, cette généalogie réunit plus de 59 000 individus. Plus de 23 000 ascendants directs identifiés.

Mes recherches relèvent de la tradition généalogique (documents familiaux, Mairies, Archives Départementales) et se sont complétées au fil du temps par les réseaux  que sont les cousinages, les forums, les membres de Geneanet,  les  échanges fructueux avec d'autres passionnés et de façon non négligeable que sont  les sites  privés ou  détenus par les associations.

A l'instant,  la machine à remonter le temps est placée  au niveau de « Berthe Au Grand Pied » et à Pépin Le Bref  non sans avoir cité  Rollon Ier de Normandie qui nous vient du peuple viking.

Cette généalogie est complétée par des apartés thématiques liés au contenu de ma chronique familiale.

Que soient remerciés, ici, celles et ceux qui m'aident dans la réalisation de cet Arbre Généalogique, ils sont cités dans mes sources.

 Family Book



 DÉODAT BÉRAUD DE JANDRIAC ©



Cassini_3.jpg

En cliquant sur le nom de certains personnages , vous accédez à leur généalogie




(Gendriac, Jendriac) est connu au moins depuis 1120 puisqu’à cette date, la forteresse fait l’objet d’une vente entre Ayraud Guaramenes et Gérard Arnaud à la collégiale du Puy.

En 1182, Pierre Asson en est le seigneur dont la succession revient à Guillaume Béraud .

Au XVIe siècle, le château de Jandriac, près de Coubon, se dresse majestueusement sur un mamelon escarpé. C’est une place quasi imprenable dont la forteresse aux épaisses murailles est complétée par toutes sortes de fortifications, auxquelles il est nécessaire d’y ajouter l’arsenal utile à la résistance des bandes armées de toutes sortes.

Fief relevant du Vicomte de Polignac, alors que les lieux sont tenus par Gaspard de Poinsac fervent catholique, le seigneur de Jandriac prend en 1593 fait et cause pour la Ligue et refuse de reconnaître l’autorité d’Henri IV .

Malgré l’énergie qu’il portait contre les troupes royales, Gaspard capitule tandis que le château est incendié. Grace à la protection du sénéchal du Puy, le seigneur se retire dans sa maison de Poinsac.


Au siècle précédent …

Armoirial_Famille_Beraud.JPGAu siècle précédent, le domaine de Jandriac consistait « en une maison forte, près, champs, vignes, bois, pâturages, tout d’un seul tènement, limité par la rivière de Loyre, et par les terres des habitants de Mont et de La Tour d’Aniel ».

A cet effet, le seigneur de Jandriac percevait d’importantes rentes sur d’autres paroisses.

L’avenir de cette famille était ainsi assuré matériellement et financièrement pour plusieurs générations.

Vers l’an 1478, Jean Béraud de Jandriac , seigneur de Jandriac, épouse une noble damoiselle répondant au prénom d’Ysabeau.

Amoureux de son épouse, Jean Béraud se réjouit de la naissance de son premier enfant. Mais le bonheur fut de courte durée. Ysabeau meurt en couches alors que Déodat vient à la vie.Très affecté, le père ne peut se consoler de son malheur et décide de vivre reclus et détaché de son fils. Pendant ce temps, l’enfant prend ses habitudes avec les fermiers et valets du château pour rompre l’isolement de son père.

Ignorant sa condition, il mène une existence tranquille parmi ses bienfaiteurs jusqu’au jour il fait une rencontre inhabituelle.


Déodat disparait de Jandriac …

Alors qu’il partage la garde de troupeaux avec les bergers de la ferme, le silence des lieux est perturbé par l’arrivée d’ un convoi de camelots qui passent sur le chemin tout près.. Fort attiré par le tintement des sonnailles des mules, l’enfant se précipite à leur devant et lie conversation avec toute la troupe.Cette nouvelle compagnie ne lui déplait pas, bien au contraire. Le prenant pour un nécessiteux abandonné par sa famille, les voyageurs consentent à le garder à leurs côtés, et l’enfant quitte sa contrée natale, sans trop savoir où il allait.

Le Vivarais est ainsi traversé pour arriver à Saint-Vallier. Là, les muletiers se rendent auprès du seigneur des lieux, Aymar de Poitiers-Valentinois pour lui remettre la missive dont ils sont porteurs.

Au cours de la halte au château, une partie des marchandises sont déposées et le jeune Déodat quitte ses compagnons pour s’installer auprès du seigneur de Saint-Vallier.


Une seconde famille à Saint-Vallier…

Diane_22.JPGPris de sympathie pour l’enfant, Aymar de Poitiers-Valentinois lui donne une éducation, puis il en fait son Intendant et quelques années plus tard lui accorde un mariage fort convenable dans une noble famille de Saint- Barthélémy- de-Vals.

Durant une vingtaine d’années, Béraud s’occupe des terres de Saint-Vallier à la grande satisfaction d’Aymar et Jean de Poitiers père et fils. Il est traité avec égard et avec beaucoup d’estime.

Diane de Poitiers considère son épouse « Dame Béraude » comme sa deuxième mère et porte sur les fronts baptismaux leur premier enfant prénommé Jeanne.

Vers 1514, Déodat meurt, sa femme est alors enceinte, tandis que l’ainée de la famille n’a que quatre ans.Le seigneur et sa famille, en guise de reconnaissance à l’égard du défunt, vont agir avec beaucoup de prévenance pour sa famille et particulier pour la toute jeune enfant.

Jean de Poitiers, fils de Guillaume est parrain du fils posthume de Déodat.


Jeanne Béraud, fille de Déodat… Théophrède amoureux …

Diane de Poitiers, fille de Jean, se charge de l’éducation de Jeanne . A dix huit ans, elle est d’une beauté remarquable. Diane, très fière de sa filleule la couve de riches présents et les partis qui lui sont présentés sont nombreux.

Elle n’y cède pas et de nouvelles circonstances vont modifier son destin.

Le Vicomte de Polignac vient à se rendre en visite à Saint-Vallier où il est l’hôte de la famille de Poitiers, et éprouve un plaisir à rencontrer Diane, femme d’une beauté remarquable, mais surtout favorite du roi Henri II .Accompagné de sa nombreuse suite parmi lesquels plusieurs gentilshommes du Velay, le vicomte est reçu avec empressement et prévenance.

Armoirial_de_Poinsac.JPGParmi les visiteurs on compte la présence de Théofrede de Poinsac dont la seigneurie des parents est toute proche de Jandriac. Le jeune homme très avenant se fait apprécier par sa manière d’être et par une beauté juvénile qui ne laisse pas insensible les jeunes filles.

Entré à l’âge de quatorze ans au service du vicomte comme écuyer, il s’était fixé de conquérir ses éperons de chevalier. Pris dans le tourbillon de l’entourage des de Polignac, le jeune Théofrede vit dans la charmante distinction des façons élégantes des grands du moment.

Très attiré par Jeanne, il ne pas tarde pas à la demander en mariage. Aussitôt, son soupirant est informé que le père de celle qu’il appelle déjà sa fiancée, était sans famille et sans nom.

Au Vicomte de Polignac, on fait le récit de cet enfant inconnu à Saint-Vallier, qui s’est dit appeler Béraud, et arrivé jusqu’ici avec une compagnie d’inconnus muletiers. Dans la mémoire du vicomte revient alors le souvenir de la disparition de l’héritier des Jandriac.


A la recherche des origines de Jeanne Béraud…

La procédure de succession de Jean Béraud de Jandriac était toujours en attente et le règlement en avait été confié à la justice seigneuriale des Polignac.

Le vicomte conseille à son écuyer de ne donner suite à son projet de mariage que lorsque seront en sa possession les titres et preuves qui vont réhabiliter Jeanne dans ses droits successoraux et qui prouveront l’identité de son père Déodat.

Le vicomte met à disposition de Théofrede ses hommes de compétences qui ne vont cesser de multiplier les démarches. Par chance, on retrouve un des muletiers qui avaient conduit l’enfant à Saint-Vallier.

Disposant des précieux sésames, Théofrede reprend la direction du Dauphiné quelques mois plus tard.

Malheureusement, Jeanne a quitté Saint-Vallier. Sa mère a hérité de la maison paternelle de Montasclard et elle s’y est retirée avec ses deux enfants. Théofrede reprend son bâton de pèlerin pour aboutir au succès définitif de la tâche à laquelle il s’est attelé.

A la vue lointaine du château de Montasclard, Théofrede rêve au castel de ses ancêtres dont Jeanne deviendrait Dame et maîtresse.

Nouvelle déception pour le prétendant. L’accueil qu’il supposait être chaleureux est contrarié par Jeanne le reçoit en larmes. Sa mère est gravement malade. Tout de suite, notre écuyer demande à se rendre à son chevet pour lui remettre les irremplaçables documents qui restituent à Jeanne la seigneurie de Jandriac.La mère de Jeanne survécut peu de temps à cette scène.


Théofrede de Poinsac arrive à ses fins …

Jandriac_0.jpgOn décide alors de reporter le mariage à la fin de période de deuil.

Le délai est sur le point d’arriver à expiration, Théofrede se prépare à la cérémonie pour laquelle il s’est tant investi.

Mais un contretemps vient à nouveau perturber les plans du futur marié.

Le ban et l’arrière ban de la noblesse sont convoqués. Suite à la défection de son frère , Théofrede doit s’y rendre.

Mais l’homme est pugnace. Il charge un de ses amis, muni d’une procuration, de passer en son nom le contrat de mariage.

Ainsi fut fait le 20 janvier 1526 dans « la maison forte de Montasclard en présence de nobles Jean de Monteil, seigneur du Port de Saint Vallier ; Joachim des Presles, seigneur des Peschiers en Vivarais ; Antoine Alexy de La Valette ; Antoine de Rochain, de Vals ; Vital des Rois, du lieu de Burne ; messire Claude de Brolhac, prieur de Saint Clément (sur Mercurol) ; et reçu par Me de Chabannes (de Cabanis), notaire de Saint-Vallier.
Etaient présents aussi : nobles Jean de Ruiher , seigneur de Fay (en Velay), beau-frère et procureur du contractant, et Trab de Cénac, seigneur de Lherme, procureur de Jean de Poinsac, frère et tuteur de Théofred
».

Finie la période de rappel à laquelle il ne pouvait se soustraire, Théofrede de Poinsac s’empresse de terminer les cérémonies du mariage et s’installe avec son épouse à Jandriac.

Malgré les difficultés pour remettre en état le domaine abandonné pendant près de quarante et pour rétablir leurs droits, Théofrede et Jeanne n’en vécurent pas moins heureux.

Huit garçons et trois filles vont naître de cette union. A l’exception d’un fils prénommé Claude devenu religieux, tous et toutes contractèrent de riches alliances.

Au terme d’une vie en abondance d’évènements, Théofrede s’éteint en 1573 à l’âge de soixante dix ans..


Main.gif Brioude : La Léproserie de la Bajasse <<<∞∞∞∞∞>>> Les Seigneurs de Rilhac - Paroisse de Vergongheon


SOURCES & BIBLIOGRAPHIE :
  • Bibliothèque Nationale de France :
    • Mémoires et procès-verbaux - Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Date d'édition : 1883 – Jeanne Béraud (de Jandriac en Velay) ou un mariage à Montusclard sur Saint Uze par E. Las Combes, née Comte.
    • Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux - Tome 1 par le vicomte Gaston de Jourda de Vaux.
  • Château de Haute- Loire - Dix siècles d'histoire - Responsable d'ouvrage Régis Thomas - Jandriac & Poinsac par Jacques Raflin - Editions Watel 1993 .
  • Geneanet : Arbre en Ligne de Patrick Deret

    Février 2013


    INDEX THÉMATIQUE



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