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Commencée il y a une vingtaine d'années, cette généalogie réunit plus de 59 000 individus. Plus de 23 000 ascendants directs identifiés.

Mes recherches relèvent de la tradition généalogique (documents familiaux, Mairies, Archives Départementales) et se sont complétées au fil du temps par les réseaux  que sont les cousinages, les forums, les membres de Geneanet,  les  échanges fructueux avec d'autres passionnés et de façon non négligeable que sont  les sites  privés ou  détenus par les associations.

A l'instant,  la machine à remonter le temps est placée  au niveau de « Berthe Au Grand Pied » et à Pépin Le Bref  non sans avoir cité  Rollon Ier de Normandie qui nous vient du peuple viking.

Cette généalogie est complétée par des apartés thématiques liés au contenu de ma chronique familiale.

Que soient remerciés, ici, celles et ceux qui m'aident dans la réalisation de cet Arbre Généalogique, ils sont cités dans mes sources.

 Chronique familiale



 LA CRUAUTÉ DE LOUIS DE COURCELLES, SEIGNEUR DU BREUIL ET DE BEAULIEU (BASSE-AUVERGNE) (15e siècle) ©




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Au pied de la butte de Nonette, en bordure de la rivière Allier, passe une voie romaine qui relie la cité des Arvernes (Clermont-Ferrand) à Lyon en passant par le Velay (Le Puy). Utilisée jusqu’à la fin du Moyen-âge , cette route de très grande importance connaît un trafic tel qu’il va permettre le développement du fief du Breuil. Idéalement placé sur les terres de la famille de Courcelles , l’endroit est un lieu de péage les plus productifs du royaume de France . En retour la famille de Courcelles devait aide et assistance aux voyageurs.

Le château de la famille de Courcelles , détruit au cours de l’histoire, se trouve au lieu du même nom à quelques encablures de Nonette et du Breuil. Les titres de propriétaire de terres situées au Breuil leur confèrent le rang de « Seigneur du Breuil ».

Initialement la famille porte le patronyme « d’Escourcelles » pour devenir au fil du temps « de Courcelles ».


La constitution d'alliances pendant deux siècles

Armoiries_de_Courcelles_1_.jpgLa disponibilité de recettes importantes par la perception des droits de péage et la reconnaissance des grands du royaume va de paire. Cette situation place les de Courcelles dans un rang élevé parmi de la noblesse du pays.

Cette position favorise des mariages, des ententes, des coalitions directes ou indirectes bénéfiques à toutes sortes de manœuvres plus ou moins chastes. L’attribution de charges est un bienfait pour le bénéficiaire qui lui permet d’élever son rang social sans compter les sources adhérentes de profits. Elle autorise les membres de la famille à passer outre les condamnations pour divers délits et faits parfois criminels.

  • Robert Ier de Courcelles qui vit vers 1210 possède le titre de Seigneur du Breuil.

  • Amaury de Courcelles est le fils de Robert Ier. Gouverneur Royal de l’Auvergne il est promu Connétable d’Auvergne entre 1235 et 1239 tout au début du règne du jeune Louis IX . C’est à partir de cette période que la famille de Courcelles devient une famille phare de la noblesse française. Il épouse Françoise de Mardogne, fille d’Itier qui détient la seigneurie de Mardogne située tout côté de celle d’Aurouze (près de Massiac).

  • Robert II de Courcelles fils d’Amaury acquiert, en 1277, pour des raisons que l’on ignore, la seigneurie voisine de Beaulieu détenue jusqu’alors par Amaury de Saint-Clerc.
    En 1261, il contracte mariage avec Philippie de Baffie, veuve de Guillaume Dauphin d’Auvergne, Comte de Clermont . de quoi favoriser rapprochements et arrangements.

  • Robert III successeur de Robert II, conclut en 1330 une alliance avec Marie de Brezons qui apporte en dot la seigneurie de Bélinay (près de Saint-Flour) et une partie de la seigneurie de Pierrefort également près de Saint-Flour.

  • Henri de Courcelles, dauphin de Robert III, en 1358, prend pour épouse Dauphine de Rochefort d’Ally, héritière des seigneuries d’Aurouze et de Paulhac (près de Brioude).

  • Antoine Louis Ier de Courcelles, fils d’Henri auréolé des titres acquis par ses ancêtres, convole avec Alix d Aurillac fille unique d’Aymeric II d’Aurillac baron d’Aurillac et Ténières. La baronnie ainsi que les seigneuries de Conros et de La Bastide (près d’Aurillac) tombent dans la famille de Courcelles.

    Ainsi cette famille a accumulé terres, seigneuries au fil des siècles au point qu’en 1400, Louis de Courcelles, fils d’Antoine Louis et d’Alix d’Aurillac se trouve à la tête des seigneuries du Breuil, de Beaulieu, de Paulhac (Basse-Auvergne), d’Aurouze, de Ténières, de Conros et de Bélinay (Haute-Auvergne)



La barbarie de Louis II de Courcelles

Ruines_du_Chateau_d_Aurouze.jpgLes débuts de la carrière de Louis de Courcelles sont d’une parfaite exemplarité. Fidèle au roi Charles VII , le personnage entretient « trente à quarante lances ». Sous la houlette de Jeanne d’Arc, il participe à la campagne de 1429 contre les Anglais. Par ces services rendus, il est présent au sacre de Reims le 17 juillet 1429.

Charles VII l’institut bailli des Montagnes d’Auvergne le 7 février 1430. L’année suivante, il est promu « Chambellan du Roi » et il est admis au « Grand Conseil », une assemblée de grands laïcs et ecclésiastiques chargée de conseiller le roi.

Appelé parfois Louis du Breuil ou Louis d’Aurouze, pour des raisons que l’histoire ne peut expliquer, le comportement du jeune homme change complètement. Il s’adonne à des passions débridées et il se transforme en véritable tyran.

Barbare dans ses actes, le bailli des montagnes d’Auvergne excelle dans l’art de l’atrocité…. Quelques uns des faits qui nous sont parvenus …

- De 1432 à 1434, il s’acoquine avec l’évêque de Saint-Flour. L’homme d’église condamné à payer 400 à Pons Mercier pour réparation de dommage le fait intercepter par de Courcelles. Le bourgeois de Saint-Flour est pendu . Son frère Jean Mercier est détenu arbitrairement dans un des châteaux du bailli avant d’être assassiné.

- Il est fortement soupçonné de complicité de rapt d’un couple flamand . Hélips de Vrays et son époux Baudoin de La Haye sont enlevés alors qu’ils se trouvent sur la route du Velay avec la ferme intention de se rendre en pèlerinage au Puy. Le couple est séquestré dans le château de Beaulieu. Pour avoir commis ce fait crapuleux, l’homme s’en tire bien. Après un arrangement devant notaire où les hommes du seigneur de Beaulieu doivent verser 50 livres et « un écu d’or » destiné à la dame pour « s’acheter un chaperon», le couple se désiste, bien impatient de retourner dans leur pays.

- Guillaume Louet, Sergent du Parlement venu lui notifier son arrestation pour plusieurs délits, est intercepté par les hommes de main près du château d’Aurouze. L’homme est battu avec sauvagerie, les Lettres Royales sont interceptées tandis que le sergent est contraint de manger la cire du sceau royal pendu aux dites lettres.

- Un dénommé Jean La Fons adversaire du bailli est traîné de prison en prison. Placé dans une oubliette du château d’Aurouze , le captif peut être libéré après le paiement d’une rançon, ce qu’il refuse. Par jour de grande chaleur, l’homme est extirpé de sa prison pour se retrouver complètement nu, garrotté et placé en plein soleil. Le sadisme et la bestialité ne s’arrêtant pas là, le corps du supplicié est couvert de miel tandis que des taons, guêpes l’inondent de douloureuses piqûres. Mieux encore, de Courcelles en grand ordonnateur de la torture, aidé par ses tristes acolytes, crache au visage de sa victime tandis que d’autres lui urinent dessus.

Les vaines tentatives de la Justice pour obtenir un début d’exécution de peine …

Traduit de le parlement de Paris , poursuivi par le procureur général Jean Dauvet, de Courcelles est condamné le 2 mars 1454 à être traîné sur la claie, décapité, puis écartelé. Mais le condamné est en fuite. Ses biens sont saisis et confisqués. Louis de Courcelles est destitué de son titre de bailli des Montagnes d’Auvergne , il échappe au bourreau.

Le recours à la justice divine …

- A partir du 15e siècle, un châtiment est institué fortement redouté dans le domaine féodal pour perpétuer le souvenir du crime et infliger à sa famille une peine humiliante. On grave la figuration sculptée des atrocités sur la pierre des monuments placés bien en vue du public.

Le seigneur d’Aurouze n’échappe pas à ce châtiment. A l’issue des crimes perpétués contre les frères Mercier, à ses frais, il est décidé « qu’une grande et belle croix portant une inscription relatant le crime, serait érigée à l’endroit même où Pons Mercier a été pendu ; puis que l’on figurerait à l’aide d’un mannequin suspendu à l’arbre qui avait servi de potence au malheureux, sa dépendaison solennelle ».
Les dispositions font obligation de transporter les corps des frères Mercier dans la cathédrale de Saint-Flour pour y être inhumés au lieu et place du cimetière. Trois grand’messes et cinquante messes basses devront êtres dites le jour des funérailles pour « le salut de leurs âmes ». On doit fonder au sein de la cathédrale une vicairie de 15 livres parisis (monnaie de compte utilisée en France à partir du Moyen Âge et jusqu'au XVIIe siècle, en référence aux espèces monétaires fabriquées par l'atelier de Paris. Pour assurer « une mémoire perpétuelle », un tableau de pierre représentant les crimes perpétrés d’au moins 50 livres parisis doit être placé bien en vue.

De plus, de Courcelles est condamné à fondre une grosse cloche et à la faire placer dans le clocher de la cathédrale, pour que ses délits soient perpétuellement rappelés au bon peuple de Saint-Flour.


La réapparition de Louis de Courcelles

Le_Chateau_de_Beaulieu.jpgInsaisissable pendant une quinzaine d’années, Louis de Courcelles réapparait. Il reçoit des lettres de grâce au mois de février 1455 . Il est contraint a déboursé 5 000 écus d’or à Louis de Boën, maître d’hôtel du roi et détenteur des biens confisqués.

Louis de Courcelles lègue alors ses terres d’Aurouze, Conros, et Bélinay à Jacques d’Armagnac, Duc de Nemours et surtout conspirateur contre le roi Louis XI successeur de Charles VII.

On soupçonne que cet arrangement est la conséquence d’ une « dette » auprès du Duc de Nemours fortement soupçonné d’avoir porté aide et assistance au fuyard .

Louis de Courcelle s’achète une conduite en convolant le 12 janvier 1461 avec Isabeau de Langeac fille de Jean de Langeac, Sénéchal d’Auvergne .

Aucun enfant ne nait de cette union et il fait d’Isabeau de Langeac son héritière « héritière universelle ».

Louis de Courcelles décède en 1472.


Retour des terres et des seigneuries vers Isabeau de Langeac

Armoiries_de_Langeac.jpgJacques d’Armagnac tient sa cour au château de Carlat et malgré les multiples serments de fidélité et de pardons, il continue à conspirer contre le roi. Isabeau de Langeac , rageant de ne pouvoir récupérer les terres léguées par son défunt, profite de la situation. Elle prend pour second époux Jean d’Urfé , Chambellan de Louis XI ennemi déclaré de Jacques d’Armagnac.

Le 12 mai 1743, Isabeau de Langeac cède la seigneurie de Paulhac à Roffet de Balsac, seigneur d’Entraigues , Sénéchal de Beaucaire et Chambellan du Roi1

A la veille de Pâques 1474, Jean d’Urfé à la tête de troupes royales fait le siège de Carlat. Accusé de crime de lèse-majesté, Jacques d’Armagnac est bloqué dans la ville. Il capitule le 9 mars 1476. Sans attendre l’issue d’un procès. Louis XI gratifie son Chambellan en lui donnant tous les biens détenus que le Duc de Nemours tient de Louis de Courcelles .
La Seigneurie de Beaulieu passe ensuite par alliances et mariage dans les famille de Courtenay, de Montcynard et d’Urfé.

A la veille de la Révolution les terres de Beaulieu sont des propriétés d’Antoine-Etienne de Montaignac, Marquis de Lignières.

1Balsac, berceau des histoires de France

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La localisation des lieux cités est réalisée par LOCOM-FRANCE


Main.gif L’évacuation des habitants de Haute-Maurienne vers la Haute-Loire (Juin 1940) <<< ∞∞∞∞∞>>> Sainte-Florine : des origines à la révolution de 1789

SOURCES & BIBLIOGRAPHIE :

  • Bibliothèque Nationale de France – Gallica
    • Histoire de Charles VII, roi de France, et de son époque, 1403-1461 - Auteur : Vallet de Viriville, Auguste (1815-1868) - Éditeur : Vve Renouard (Paris) - Date d'édition : 1862-1865
    • L'Auvergne (Puy-de-Dôme) : guide complet illustré -Auteur : Ambroise Tardieu (1840-1912) Éditeur : l'auteur (Herment (Puy-de-Dôme)) Date d'édition : 1886
    • Revue d'histoire moderne et contemporaine - Auteur : Société d'histoire moderne et contemporaine (France) - Éditeur : Presses universitaires de France (Paris) - Éditeur : Belin (Paris) - Date d'édition : 1976-07
    • Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris - Auteur : Société du Berry (Paris) - Date d'édition : 1863
    • Revue d'Auvergne et Bulletin de l'Université publiés par la Société des amis de l'Université de Clermont - Auteur : Alliance universitaire d'Auvergne - Éditeur : Société des amis de l'Université de Clermont (Clermont-Ferrand) - Date d'édition : 1907
    • Revue de la Haute-Auvergne publiée et éditée par la Société des lettres, sciences et arts « La Haute-Auvergne » - Dates d'éditions : 1908, 1921, 1954
    • Histoire d'Auvergne. Tome I - Auteur : Audigier, Pierre (1659-1744) - Éditeur : L. Bellet (Clermont-Ferrand) - Date d'édition : 1899

  • Généalogie de la Famille de Rigal

  • Bibliothèque Geneanet :
    • La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts - Volume 5 - Auteur : Drefus

  • Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ... Par Louis Lainé

    Avril 2016


    INDEX THÉMATIQUE



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