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Parents
- Pierre COTTEREAU 1732-1778 (Bûcheron - Sabotier - Charbonnier - Faux-Saulnier)
- Jeanne MOYNE 1735-1793
Fratrie
Pierre Jean François Pierre Qui Mouche COTTEREAU 1755-1794
Jean le Gâs Mentoux COTTEREAU 1757-1794
François COTTEREAU 1760-1760
François "Grand Chevau" ou "le gars Fancin" COTTEREAU 1762-1794
René Dit Le Faraud COTTEREAU 1764-1846
Joseph COTTEREAU 1766-1766
Perrine Marguerite COTTEREAU 1769-
Perrine COTTEREAU 1771-1794
Françoise COTTEREAU 1774-1774
Renée Julienne COTTEREAU 1776-1794
Marguerite COTTEREAU 1778-1778
Notes
Notes individuelles
un des chefs de l'insurrection contre-révolutionnaire et royaliste qui s'est développée en Mayenne en 1793.
Héros de la chouannerie, Jean Cottereau naît dans une hutte de bûcheron-sabotier de la forêt de Concise.
En 1780, âgé de 23 ans, Jean Chouan est poursuivi pour avoir d’abord rossé un nommé Marchais qu’il soupçonnait de l’avoir vendu aux gabelous, puis pour avoir, avec son ami Jean Croissant, tué à coups de frette un agent de la gabelle, Olivier Jagu, dans une auberge de Saint-Germain-Le-Fouilloux.
Condamné à mort par contumace, son exécution en effigie a lieu en même temps que celle de Jean Croissant. Il disparaît à cette époque, peut-être engagé au régiment de Turenne sous un faux nom. Il n'était pas resté dans le pays. D'autres sources indiquent que sa mère alla demander sa grâce au roi, ce dont on peut doûter. Ce fait est contredit par la reprise, en 1785, de la procédure engagée contre lui en 1780. Il y a toute apparence, si l'on rapproche les souvenirs de la famille recueillis par Jacques Duchemin des Cépeaux de cette absence prolongée, que le contrebandier s'était enrôlé dans quelque garnison lointaine.
Jean Chouan est arrêté le 18 mai 1785 aux Mesliers, au Bourgneuf-la-Forêt. Interrogé, il nie toute participation au meurtre du gabelou, mais fait un an de prison. Il parut devant le juge criminel, nia comme avait nié Jean Croissant, mais plus heureux que lui, ne fut pas chargé par les témoins dont certains sont morts, d'autres indécis, d'autres excusés. Le procureur Enjubault-Laroche ne put donc que requérir le 9 septembre 1785 un plus ample informé qui fit maintenir le prévenu un an en prison.
Libéré le 9 septembre1786, il est transféré aussitôt au Dépôt de Mendicité de Rennes, par lettre de cachet en date du 2 août 1786 et il y séjourne 3 ans. A sa sortie, Jean Chouan s'engage comme domestique chez Marie Le Bourdais, veuve d'Alexis Ollivier, une cousine, demeurant à la Besnerie, paroisse d'Olivet, et dont le fils, l'abbé Alexis Ollivier, le sauve lui-même de tout nouveau soupçon.
La Révolution française éclate, les prêtres propriétaires fonciers sont arrachés à leurs paroisses et remplacé par des prêtres sans biens ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé, dès le début de l'année 1791. Mais, surtout, les possessions du clergé, biens de première origine sont mises en vente pour tenter de remplir les caisses du Trésor royal totalement vides. Le roi est emprisonné. Les mécontentements se manifestent. Jean Chouan, dans le milieu religieux où il vivait ne pouvait y rester étranger.
Les troubles commencèrent bien avant le tirage au sort d'août 1792. Ainsi, les sœurs de Jean Chouan s'en prirent, avec d'autres femmes, au curé Pottier, prêtre assermenté de Saint-Ouën-des-Toits, donc déclaré intrus. Elles menacèrent de le faire rôtir ou de le noyer dans l'étang. Une des deux sœurs est emprisonnée avec d'autres pendant un mois.
En septembre 1791, le maire de Bourgon, acquéreur de biens nationaux, vit le tas de fagots appuyé à sa maison incendié par des inconnus. Le jour de la Saint-Pierre 1792, en pleine assemblée paroissiale, des esprits échauffés par la boisson s'en prirent à nouveau au maire de Bourgon dont ils saccagèrent la maison. Jean Chouan et les Frères Pinçon - tous connus sous le nom de bande des oiseaux - s'installèrent dans le cabaret de François Fortin et supervisèrent les opérations, menées par François Blanchet et Gilles Bertier. Selon les témoignages de l'époque la troupe de Jean Chouan ne comptait ce jour-là que 15 hommes. Lorsqu'il rejoignit le Prince de Talmont à Laval, il lui avoua que son renfort ne comptait que 17 hommes, lui et son frère François compris. Le colonel de Pontbriand, dans ses Mémoires, ne lui en reconnaît que de 20 à 40, ce qui est sans doute déjà une exagération.
Le marquis de la Rouairie organisait en Bretagne la conjuration qui a donné directement naissance à la Chouannerie. Quand le marquis vint chez son cousin de Farcy, à Launay-Villiers, où il passa trois mois (mai, juin, juillet 1792), il trouva dans les cantons limitrophes de la Bretagne les esprits préparés pour l'action. En avril 1792, Jean Chouan fut aperçu à Bourgon dans une manifestation en faveur des prêtres réfractaires.
Rien ne prouve toutefois que Jean Chouan rencontra le marquis, et il est pratiquement impossible qu'il ait reçu un quelconque commandement, ne sachant ni lire ni écrire. Tout ceci relève de la fiction littéraire.
Le moment choisi fut celui du tirage au sort, qui devait avoir lieu le 15 août 1792. Sur l'ensemble de la lisière de la frontière entre la Bretagne et la Mayenne, ce fut le concert unanime des protestations populaires suivant le même mot d'ordre.
Le 15 août 1792, à Saint-Ouën-des-Toits, Jean Chouan ameute les paysans lors d’une tentative d’enrôlement de volontaires, bouscule les gendarmes et constitue une bande. Le mouvement ne bougea pas ensuite jusqu'à la fin de septembre.
Le 26 septembre, les patriotes d'Andouillé et de la Baconnière étant allés piller le château de Villiers, ce fut le signal. Tous les chefs de paroisses du canton vinrent assaillir les Bleus rentrés le soir au Bourgneuf. Neuf gardes nationaux périrent, les autres s'enfuirent vers Laval. Le 27, la force armée de Laval venait pour réprimer l'insurrection, elle fut reçue à l'étang de la Chaîne par une fusillade à laquelle Jean Chouan ne prit aucune part, s'étant déjà réfugié en Bretagne, avec les frères Pinçon, de Bourgon.
Depuis ce temps, les insurgés sont des Chouans ; leurs combats avec les escortes, avec les postes républicains, avec les gardes nationaux d'Andouillé, de la Baconnière, avec les forgerons de Port-Brillet, se renouvellent par intervalles. Entre temps, Jean Chouan va se cacher en Bretagne, près de Saint-M'Hervé, pour établir la correspondance avec les émigrés et, s'abouche avec les autres chefs reconnus. On peut se demander quel rôle il a pu jouer dans la "correspondance", ne sachant ni lire ni écrire.
Il joue un rôle actif dans la contre-révolution, favorise l’émigration. Sa tête étant mise à prix, il tente en vain, en mars 1793, de gagner l’Angleterre. Il semblerait qu'il se rendit à Granville pour quitter la France. Mais une surveillance rigoureuse avait été mise en place et il ne trouva ni barque ni pêcheur. À partir du mois d'avril, Jean Chouan et sa bande sont l'objet journalier des préoccupations du Directoire. La garde nationale de La Brûlatte est pendant deux jours à la recherche du nommé Cottereau dit Chouan, et travaille à dissiper les attroupements qui se sont formés à Saint-Ouen.
Il est reconnu par l'administration avec son frère comme le chef de la coalition. Le 13 mai 1793, les frères Chouans s'emparent d'une vingtaine de fusils entreposés dans la mairie du Genest.
Prévenu des attroupements du Bourgneuf, de La Gravelle, de Saint-Ouen, et surtout de Bourgon, le Directoire décrète aussitôt l'arrestation des Cottereaux, dit Chouans, de leur mère, de la veuve Alexis Ollivier, leur tante, du nommé Salmon, soupçonné de leur donner refuge. Il fait arrêter également des gens de la maison de Fresnay, soupçonnée de leur fournir également des choses qui leur sont nécessaires. Le directoire du département estime que le principal chef de ces rassemblements se nomme Pontavice et est de la ville de Fougères et décide de prévenir le district de Fougères et de faire arrêter ou de faire surveiller exactement le nommé Pontavice. Le 26 mai 1793, une expédition contre les Chouans les manque près de La Gravelle. Jean Chouan et ses compagnons se réfugient dans le bois des Effretais.
L'administration départementale, totalement paniquée, fait arrêter des membres de la famille Cottereau et plusieurs de leurs amis. René Cottereau est effectivement arrêté avec Jeanne Bridier, sa femme mais on le relâche parce qu'il n'est coupable que d'être frère des Cottereau. Perrine, sa sœur, Guy Ollivier et Pierre Gaufre sont maintenus en prison, 1er juin. Salmon, copieusement pillé par les chouans, est également libéré et placé sous contrôle de Guerchais, commandant la garde nationale de La Gravelle.
Le 18 juin 1793, après avoir désarmé les patriotes du Bourgneuf, les Pinçon et Cottereau gagnèrent les landes de Saudre et de la Brossinière (ou Brécinière) et y interceptèrent huit soldats républicains qui rentraient de Nantes sur Ernée. Ils en tuèrent un, en blessèrent un autre et firent deux prisonniers.
En octobre 1793, il rejoint l’armée des Vendéens à Laval. Son intervention contribue efficacement à la victoire de cette armée à la bataille d'Entrammes.
Il participe à la virée de Galerne jusqu’à la sanglante défaite du Mans, le 13 décembre 1793
Il se replie alors dans son bois de Misedon, où il continue la lutte sur un terrain qui lui est plus favorable que celui d’une bataille rangée. Jean Chouan mettait surtout beaucoup de zèle pour sauver les prêtres, et il a protégé la fuite d'un grand nombre ; il en a conduit plusieurs jusqu'à Granville pour leur faciliter les moyens de s'évader.
Il tente pour sauver le prince de Talmont, sur le chemin de Vitré à Laval, un coup de main qui avorte. Mais le ravitaillement est difficile dans un pays sillonné par les troupes républicaines.
Ses deux sœurs, Perrine et Renée Cottereau sont arrêtées, conduites à Laval où elles sont jugées et guillotinées le 20 avril 1794. François Cottereau se blesse grièvement avec son fusil. Le 5 avril 1794, il s'empare du bourg de La Baconnière, désarme la garde nationale, pénètre dans l'église et fait sonner l'Angelus.
L'insurrection royaliste du Bas Maine commença vers le mois de mai 1794, et forma six divisions, qui prirent le nom de leurs chefs ; mais la troupe, garda le nom générique de Chouans.
Décès
En juillet 1794, il est reconnu dans une métairie dite la Babinière, appartenant à la famille Ollivier et où résidait son frère René, marié en 1792; poursuivi, il attire sur lui le feu des républicains de la forge de Port-Brillet, pour permettre à sa belle-sœur, enceinte, de s’échapper. Jean Cottereau demeure à l'arrière-garde et reçoit une balle dans l'abdomen. Il réussit à se cacher et est transporté dans les fourrés où il meurt le 28 juillet 1794. Sa tombe n’a pas été retrouvée.Sans doute dans le Bois de Misedon
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