de Barr (Bas-Rhin), chef de bataillon, off. de la Légion d'honneur
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Parents
- Jules Nicolas ECK, d'Epinal (Vosges), ouvrier tanneur 1845-1907
- Elisabeth LENTZ, de Saint-Pierre (Bas-Rhin) 1848-1874
Union(s) et enfant(s)
- Relation avec Marie Thérèse OSTER ca 1879 dont
Adrienne ECK 1903-1992
- Marié le 27 novembre 1917, SAÏDA (Algérie), avec Fanny Louise SIGWALT, de Saïda (Algérie) 1891-1979 dont
Emilienne ECK 1918-1998
Christiane ECK 1921-1963
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Fratrie
Jules Nicolas ECK 1873-1958
Emile Antoine ECK, de Barr (Bas-Rhin), chef de bataillon, off. de la Légion d'honneur 1874-1950
Demi-frères et demi-sœurs
Du côté de Jules Nicolas ECK, d'Epinal (Vosges), ouvrier tanneur 1845-1907 |
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Notes
Notes individuelles
Engagé volontaire dans la Légion étrangère le 22 octobre 1892 à Paris, il est affecté au 2ème Régiment étranger, à Saïda en Algérie, où il va servir durant 10 ans. Passé caporal le 9 mars 1894 puis sergent le 26 avril 1896, ses 10 années en Algérie sont entrecoupées par une mission en Extrême-Orient du 13 juillet 1894 au 29 juin 1895, puis au Tonkin du 1er septembre 1898 au 29 octobre 1901, enfin dans la région saharienne du 20 janvier 1902 au 25 octobre 1902.
Le 26 octobre 1902, arrivé en fin de contrat, il quitte la Légion étrangère avec le grade de sergent.
Rendu à la vie civile, il devient comptable à Paris. Il continue toutefois d'accomplir des périodes de réserve au 133e RI de Belley (Ain), ainsi qu'au 333e RI (régiment de réserve dérivé du 133e RI), de 1905 à 1911, étant passé sous-lieutenant de réserve le 30 octobre 1904.
Le 24 septembre 1912, il se porte volontaire pour reprendre du service au sein du 2ème Régiment étranger, en tant que lieutenant de réserve en situation d'activité. Il est immédiatement engagé, à partir du 20 octobre 1912, dans la campagne de pacification du Maroc, au sein du 1er Régiment de marche du 2ème Régiment étranger. Il participe ainsi à de nombreux combats contre les tribus révoltées de mai 1914 à juin 1915, notamment aux combats de Taza (10 mai 1914) et de la montagne des Tsoul (12 mai 1914). Le 6 septembre 1914, il est cité à l'ordre de l'armée pour sa belle conduite à Koudiat-el-Biad. Le 2 décembre 1914, il est confirmé dans le grade de lieutenant d'active. C'est durant cette campagne au Maroc qu'il fait la connaissance du futur général Rollet, dont il devient un intime.
Le 6 novembre 1915, il est muté au 60e Bataillon de chasseurs à pied (BCP) appartenant à la 93e brigade d'infanterie de la 77e division d'infanterie, bataillon comptant environ 900 hommes. Le 60e BCP vient d'être très durement éprouvé lors des combats précédents, ayant enregistré 57 tués, 184 blessés et 59 disparus entre le 26 et 29 septembre 1915, lors de la reconquête de la côte 119 en Artois, à l'est de Souchez.
Le lieutenant Eck arrive dans sa nouvelle unité le 22 novembre 1915 et prend immédiatement le commandement de la 9e compagnie du 60e BCP. Cette compagnie avait eu son chef, le capitaine Jallais, tué le 27 septembre lors des combats de la côte 119.
Avec la 9e compagnie (plus de 200 hommes), le lieutenant Eck participe tout d'abord aux combats pour défendre les tranchées de la côte 119 (à l'est de Souchez, en Artois) reprise précédemment par les Français le 28 septembre 1915 après de lourdes pertes on l'a dit. Le 60e BCP restera affecté à la défense de la côte 119 jusqu'au 24 février 1916, date à laquelle il est évacué vers l'arrière pour être ensuite acheminé sur le front de Verdun. Entre le 22 novembre 1915 et le 24 février 1916, la 9e compagnie du lieutenant Eck enregistre 2 tués et 15 blessés tandis que les pertes totales du 60e BCP sont de 13 tués et 62 blessés.
Après de nombreux déplacements par voie routière et ferroviaire, le 60e BCP arrive dans la ville de Verdun le 13 mars 1916, ville alors sous la menace de l'offensive allemande lancée le 21 février précédent. Le 60e BCP est d'abord affecté du 14 au 17 mars à la défense du fort de Souville qui est bombardé par les Allemands, avant d'être relevé. En quatre jours le 60e BCP a enregistré 5 tués et 7 blessés. Aucun pour la 9e compagnie du lieutenant Eck.
Puis le 60e BCP est affecté à la défense du fort de Vaux à compter du 22 mars. Le fort de Vaux est pilonné par les Allemands et la 9e compagnie du lieutenant Eck enregistre 9 blessés dans la seule journée du 25 mars, puis 5 blessés le 28 mars. Au total, le 60e BCP affecté à la défense du fort de Vaux entre le 22 mars et le 2 avril enregistre les pertes de 21 tués et 55 blessés.
Conformément à la politique de l'état-major français, toutes les unités engagées à Verdun doivent être relevées tous les 10 à 15 jours : c'est la fameuse "noria" instituée par le général Pétain. Début avril, le 60e BCP qui a passé au total deux semaines en première ligne sur le front de Verdun doit donc être relevé, ce qui est fait le 2 avril 1916. Le 60e BCP est ramené à l'arrière pour mise en reconditionnement.
Durant tout le mois d'avril 1916, le 60e BCP est placé en réserve et affecté à l'entretien notamment de boyaux, de tranchées et de divers ouvrages de protection, toujours sur le front de Verdun. Puis le 29 avril, le 60e BCP reçoit l'ordre de se déplacer en direction de Nancy.
Le 2 mai 1916, le 60e BCP arrive à Vigneulles, à 25 km au sud-est de Nancy où il cantonne désormais. C'est au camp de Saffais, à moins de 3 km de Vigneulles, qu'une prise d'armes et un défilé sont organisés le 8 mai 1916, cérémonie militaire au cours de laquelle le 60e BCP est passé en revue par le général Franchet d'Esperey. Ce dernier remet au lieutenant Eck la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la Croix de guerre 14-18 avec palme.
Alors que le 60e BCP est toujours cantonné à Vigneulles où il poursuit son instruction, le lieutenant Eck est victime le 11 mai 1916 d'une crise de congestion du foie qui l'oblige à être évacué et ramené à l'arrière du front pour une longue convalescence.
Pendant ce temps, le 15 mai 1916, le 60e BCP reçoit l'ordre de remonter en ligne, et prend position dans les tranchées du secteur de Saint-Baussant le 19 mai. Ce sera sans le lieutenant Eck.
Le 20 juin 1916, toujours en convalescence, le lieutenant Eck est de nouveau affecté au 2e Régiment étranger en Algérie et il est promu capitaine le 4 octobre 1916. Il n'arrive toutefois physiquement au régiment que le 21 janvier 1917 après 9 mois de convalescence.
Le 20 décembre 1917, il est affecté au dépôt du 3e régiment de zouaves en Algérie où il termine la guerre.
Après 1918, il poursuit sa carrière dans la Légion étrangère, toujours au 2e Régiment étranger de Saïda puis au 1er Régiment étranger de Sidi-Bel-Abbès à partir de 1921.
Le 30 avril 1925, lors de la fête de Camerone à Sidi-Bel-Abbès, il eut l'honneur et le rare privilège de porter les reliques (la fameuse main en bois) du capitaine Danjou, héros de cette bataille célèbre (1863).
Il quitte le service actif en 1926 avec le grade de capitaine et poursuit dans la réserve jusqu'en 1933.
Promu chef de bataillon de réserve en 1931, il dirige à partir de décembre 1927 et jusqu'à la fin des années 30, la maison de convalescence d'Eckmül-Oran, qui accueille les vieux légionnaires et autres soldats sans famille pour s'occuper d'eux.
Décorations :
- Chevalier de la Légion d'honneur (1916), Officier de la Légion d'honneur (1935) ;
- Croix de guerre 14-18 (1 palme) ;
- Croix du combattant ;
- Médaille coloniale avec agrafe "Maroc" et "Sahara" ;
- Médaille commémorative de la Grande Guerre ;
- Médaille interalliée de la Victoire ;
- Officier du Ouissam Alaouite ;
- Officier du Nichan Iftikar ;
- Médaille de Verdun.
Source :
- JMO du 60e BCP, année 1915 : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527e9194e9a43/527e9194ecaae
- JMO du 60e BCP, année 1916 : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527c07019efad/527c0701a1597
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