Sosa :16
  • Né le 7 avril 1886 - Redon 35600
  • Décédé le 5 octobre 1946 - Damvillers 55,à l'âge de 60 ans
  • Inhumé le 11 octobre 1946 - Redon 35600
  • Hôtelier

A participé à la Grande Guerre

L'actualité de la guerre au jour le jour
Domicile lors de la mobilisation : Redon (35)

 Parents

 
  • Conducteur des Ponts et Chaussées
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  • Couturière
  •  Union(s) et enfant(s)

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     Sources

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      - @@ - N° 58 - BIRT
      - @@ - EVEN - 17 SEP 1993 - On dit, souvent : « Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. » Ce fut le cas pour Brandeville. Les gens y étaient heureux, se contentant du peu qu'ils avaient leurs vaches et leurs chèvres ; leurs jardins et leurs vergers, plantés de pruniers et de pommiers. Les Allemands, envahisseurs de la France, étaient totalement prêts à nous attaquer, puisqu'ils entrèrent chez nous au mois d'août 1914. Ce fut une très rude épreuve pour la Lorraine, et spécialement pour le village de Brandeville. Pendant le temps de la bataille des 28, 29 août 1914, tous les hommes - de 16 à 60 ans - furent enfermés dans l'église. Si les Allemands avaient été vaincus, ces hommes auraient été passés par les armes, c'est-à-dire fusillés. Les Allemands étaient déjà cruels, au début de cette guerre. Malheureusement, les Allemands gagnèrent la bataille.

      Depuis 1921, au dernier dimanche d'août, une émouvante cérémonie du Souvenir rassemble devant les deux tombes du cimetière ceux qui ne veulent pas oublier
      Gloire à vous, Martyrs de la France
      Un peuple qui oublie ses morts n'est pas digne de survivre. »


      Certains habitants de Brandeville eurent l'idée de partir ailleurs ils firent bien ; ils n'eurent pas à subir un esclavage de quatre ans, car c'est bien ce mot qui convient. Tous ceux qui restèrent furent obligés de travailler pour les Allemands. Les vainqueurs avaient tous les droits et les Français n'en n'avaient aucun.


      Notre bien-aimé papa avait été mobilisé dès le 2 août 1914 : nous ne le reverrions que plus de quatre ans après. Nous apprîmes qu'un ménage de Triaucourten-Argonne l'avait pris en amitié et l'avait accueilli, au cours d'une permission, puisqu'il ne pouvait pas se rendre dans les territoires envahis.

      Après tant de combats sanglants, la victoire daigna sourire à la France. Les armées alliées avaient pu reprendre la ville de Saint-Mihiel, et marchaient sur Montfaucon. C'est le moment que choisirent les Allemands pour évacuer les habitants de Brandeville vers la Belgique. Pour des enfants, ce fut un voyage joyeux.
      C'est à Meix-devant-Virton que nous fûmes accueillis par des gens qui devaient devenir des Amis. Si longtemps après, nous ne les avons pas oubliés. Nos rapports épistolaires continuent avec leurs descendants. C'est à Meix que nous apprîmes la victoire finale des Alliés sur l'Allemagne. Après tant de peines, quelle joie! C'est là aussi que notre cher papa vint nous rejoindre, dans le courant de novembre 1918. Après quatre ans, je ne le reconnus pas. Quand il était parti pour la guerre, je n'avais que 2 ans. Nous pûmes rentrer à Brandeville entre le 20 et le 30 novembre 1918. Je me rappelle très bien que la pauvre Mémère, notre grandmère maternelle, pleura en regardant la première maison, venant de Louppy, victime d'un bombardement. Nous devions la perdre quelques mois plus tard, le 22 février 1919. Pendant longtemps le beau village se remit des années de guerre. Il fallait bien reconstruire, et papa reprit son métier d'entrepreneur et de maçon.

      Le curé Vauthier, revenu de son séjour au sud du département, rentra dans son presbytère en ruine. Il campa, comme on devait dire plus tard. Il vécut assez longtemps pour voir le carillon de l'horloge, indépendant des cloches, avec ses trois cadrans installés au clocher. Il mourut le 22 novembre 1926, en la fête de sainte Cécile. Les Allemands avaient volé les trois cloches, comme butin de guerre, en 1917. Les cloches neuves furent bénies le 2 août 1927. Un homme fut nommé par la commune comme sonneur, M. Victor Hucbourg, qui était très connaisseur de la musique. Il devait le rester jusqu'en 1941.
      Le gros oeuvre de l'église paroissiale Saint-Martin était resté intact, parce que l'armée allemande en avait fait un hôpital, mais elle avait besoin d'une bonne restauration. Celle-ci devait se faire attendre longtemps car les « Dommages de guerre » étaient une association très lente, et les bureaucrates n'étaient pas pressés. On put voir un mariage, qui fut célébré dans un chantier, celui de Cécile Jacques et de Maurice Fallet, le 22 mai 1928.
      Dans les derniers mois de vie de l'abbé Vauthier, les offices furent célébrés par l'abbé Ch. Tocquet, curé de Bréhéville. Après la mort de l'abbé Vauthier, l'abbé Tocquet fut, officiellement desservant de la paroisse de Brandeville, de 1926 à 1932, date où il fut nommé curé-doyen de Triaucourt. Ce prêtre fut d'un dévouement sans limite. Il aimait Brandeville et les paroissiens l'aimaient beaucoup. La paroisse de Brandeville lui doit les vitraux de l'église.

      Les quatre premiers vitraux, deux du chœur et dans les nefs latérales furent bénis en la fête de Noël 1928. L'abbé Tocquet avait promis que la Messe de Minuit serait célébrée quand l'électricité serait installée dans l'église et, pour la joie de tous, il tint sa promesse. Les quatre derniers vitraux, ceux des deux nefs latérales furent bénis le 6 août 1929, au cours d'une messe solennelle célébrée par les prêtres du cours de l'abbé Tocquet.

      Ces vitraux marquèrent un progrès sur ceux d'avant la Première Guerre mondiale. Avant celle-ci, l'église de Brandeville ne connaissait que les vitraux du choeur - je parle des vitraux représentant des scènes de l'Evangile. En plus, il y eut en l'honneur des soldats tombés pour la France, spécialement les morts du combat de Brandeville, 28 août 1914.
      Le vitrail dédié à saint Martin porte ces quatre lettres:
      «A.M.D.G. - Ad majorem Dei Gloriam ».
      Le 17 septembre 1993 L. JACQUES (prêtre de Brandeville)
      Extrait d'une brochure historique de 10 pages de l'auteur publiée sur le Web.

     Aperçu de l'arbre

    sosa Jean Marie TANGUY 1788-1828 sosa Marie Thérèse LE GUELLEC (GUELLEC) 1785-1844 sosa Augustin Joseph GELARD 1791-1844 sosa Marie Jeanne KERINVAL (KERAVAL) (KERINVEL) 1796-1853    
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    sosa Sébastien Victor TANGUY 1818-1871 sosa Marie Anne GELARD 1827-1856 sosa Louis Jean TANGUY 1832- sosa Marie Jeanne LE SENECHAL 1817-
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    sosa Joseph Marie Auguste TANGUY, Officier d'Académie 1848-1906 sosa Marie Jeanne TANGUY 1854-1898
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    sosa Francis Louis Marie TANGUY 1886-1946