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Bienvenue sur la généalogie des familles MEUNIER & REMILLET.

Vous y trouverez le résultat d'une vingtaine d'années de recherche. Pour tous mes ancêtres directs, sauf erreur, l'ensemble des données a été vérifié par un retour aux sources, celles-ci sont systématiquement indiquées.

Nul n'est infaillible, en cas d'erreur n'hésitez pas à m'en informer.

 

 Family Book



  '''Biographies de quelques-uns de mes ancêtres'''



Publications en ligne :Jacques Laurent Gilly, un général d'empire : https://www.calameo.com/read/0074825308c1a74a3b438

  Jacques Laurent GILLY (1769-1829)

Jacques Laurent GILLY naquit le 10 août 1769 à Fournès dans la Gard, fils de Louis viguier du Duc D’Uzès et de Suzanne Raison la fille d’un chirurgien. Il épousera le 21 Germinal An IV (10 avril 1796) Marie Thérèse Guillabert, fille d'un négociant de Carpentras. Dont il aura cinq enfants.

Gilly_Jacques_Laurent_gravure_2.jpgLe 11 juillet 1792, l'Assemblée législative déclare la patrie en danger, le 1er août suivant, Jacques Laurent Gilly s'enrôlait à 25 ans comme volontaire dans le 2ème bataillon des grenadiers du Gard, incorporé dans la 65ème demi-brigade de ligne, puis nommé à l'élection, chef de bataillon en second le 26 août 1792, Gilly fut confirmé dans son grade le 1er mai 1795. Le 12 thermidor An VII (août 1799) il est nommé général de Brigade.

Envoyé à l'Armée du Danube, où sous les ordres de Masséna il contribue aux défaites de Korsakof et Souvarow. Il est en Vendée, lorsque Bonaparte ayant quitté l'Égypte débarque à Fréjus et c'est le coup d'État du 18 brumaire (11 novembre 1799).

Il se fait remarquer aux armées des Alpes et des Pyrénées-Orientales, à la bataille de Thun, à la défense du château de Puycerda (1795) et fait les campagnes de 1796 à 1798, à l’armée d’Italie. Gilly est nommé général de brigade le 30 juillet 1799.

Après des passages aux armées du Danube, des Grisons, etc., il commande, le 12 mai 1801, une division au Portugal avant de revenir à l’Armée d’Italie le 11 septembre 1805.

D’abord affecté à Makarska en Dalmatie en juillet 1806, il rejoint, en mars 1807, le 3ème corps du maréchal Davout. Il y commande la 1ère brigade de la division Friant. Créé baron de l’Empire le 27 novembre 1808, le général Gilly prend ensuite pendant quelques mois le commandement de la 3ème brigade (25ème et 85ème de ligne) de la division Gudin avant de reprendre la tête de sa 1ère brigade (15ème léger) sous Friant. C’est avec cette unité qu’il sert à Thann (19 avril 1809), à Ratisbonne (23 avril) et à Wagram (6 juillet) où, à la tête du 33ème de ligne et du 15ème léger, il est blessé d’un coup de feu. Cette belle campagne lui vaut d’être promu général de division le 16 août 1809.

Guillabert Thérèse portrait GF_1.jpgAffecté alors au commandement de la 1ère division (sous Reille) à l’Armée d’Anvers, il occupe Middelbourg en septembre 1809 puis reçoit, le 11 mars 1810, le commandement général des îles de Zélande. Il est fait Grand-Officier de la Légion d’Honneur le 30 juin 1811, puis, pendant la première Restauration, Chevalier de Saint-Louis (8 juillet 1814).

A gauche, Thérèse Guillabert, à droite, portrait du Général Gilly - Archives familiales

La capitulation du Duc d'Angoulême à La Palud

Il est à la disposition du duc d’Angoulême pour commander la réserve de Nîmes. Après avoir levé à la hâte, dans le département du Gard, un corps de volontaires royalistes pour s’opposer au retour de Napoléon, le général Gilly prend position pour l’Empereur dès le 4 avril 1815 et marche aussitôt contre le duc d’Angoulême. Ce dernier effectue alors précipitamment sa retraite sur Montélimar. C’est alors qu’a lieu la convention conclue à la Palud, le 8 avril 1815, entre le général Daultanne au nom du prince, et le colonel Saint-Laurent au nom de Gilly : elle stipule que l’armée royale sera immédiatement dissoute et que le Duc aura la liberté de s’embarquer au port de Sète pour la destination de son choix. Gilly traite de Duc d’Angoulême avec humanité, celui-ci lui en sera gré quelques années plus tard.
Napoléon Ier ayant approuvé la conduite du général dans cette circonstance difficile, le nomme comte de l’Empire le 29 avril 1815 et lui confie le commandement de la 9ème division militaire, avec le titre de commissaire extraordinaire du gouvernement impérial. Le département du Gard le nomme en outre son représentant à la Chambre des députés.Gilly_Jacques_Laurent_statue_Fournes_2.jpg

La fuite, la condamnation à mort, puis l'amnistie (1815-1820)

Après la bataille de Waterloo, Gilly est proscrit par l’ordonnance du 24 juillet 1815. Traqué par la police royale, il se réfugie dans les Cévennes tout en faisant croire qu’il s’est embarqué pour les États-Unis. Le premier conseil de guerre de la 1ère division militaire le condamne à mort par contumace le 25 juin 1816.

Ci-contre : buste du général Gilly à Fournès - (Photo : Y .Meunier)

Gilly se constitue prisonnier à la prison de l’Abbaye à Paris le 2 février 1820, après que sa femme eut obtenu l'assurance qu'il serait gracié (voir les mémoires de Maupin). Compris dans l’amnistie du 11 février à la sollicitation du duc d’Angoulême, il est amnistié par le Roi Louis XVIII en ces termes : « Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut, Nous étant fait rendre compte, sur la demande de notre bien-aimé neveu le duc d'Angoulême, de l'état de la procédure dirigée jusqu'à ce jour contre le lieutenant-général baron Gilly, traduit successivement devant les 1er et 2ème conseils de guerre de la 1ère division militaire, et ayant reconnu que les faits à lui imputés permettaient de le considérer comme étant compris dans l'amnistie accordée par la loi du 12 janvier 1816; Ayant égard aux sentimens qu'il nous a fait exprimer, et voulant donner à notre bien-aimé neveu le duc d'Angoulême une nouvelle preuve de notre affection, non-seulement en étendant au général Gilly le bienfait de cette amnistie, mais encore en rétablissant ledit général, ainsi que notre bien-aimé neveu nous en a sollicité, dans ses droits, titres, grades et honneurs; De l'avis de notre conseil, Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art. 1er. Les faits imputés au lieutenant-géné¬ral baron Gilly, et qui ont donné lieu à la procédure instruite contre lui, à la diligence des rapporteurs près les 1er et 2e conseils de guerre de la 1ère division militaire, sont déclarés compris dans l'amnistie. Il ne sera, en conséquence, donné aucune suite aux informations et autres actes de procédure dressés à cette occasion.

Le lieutenant-général baron Gilly sera immédiatement remis en liberté et rentrera dans le tous ses droits, titres, grades et honneurs. » …. Amnistié,il est mis en disponibilité le 1er avril 1820, il est admis à la retraite le 1er décembre 1824.

La retraite

En 1808, Jacques Laurent Gilly avait acheté le domaine de la Vernède sur le territoire de la commune d'Aramon. Son vendeur était un certain Monsieur Arnavon, négociant à Marseille, qui avait acquis cette propriété comme bien national. C'est là, au bord du Rhône, au milieu des bois, qu'il vécut désormais. Au moment où il revient définitivement au pays qu'il a quitté vingt-huit ans plus tôt, il est âgé de cinquante et un ans. Il est au plus haut grade militaire, lieutenant général, à moins que d'être honoré de la dignité de maréchal, il ne pouvait pas prétendre à davantage. Baron de l'Empire, dans l'une des premières fournées (lettres patentes du 24 novembre 1808), Comte par décret du 29 avril 1815, donataire d'une rente de 8 000 F sur le département (italien) du Trasimène, il est grand officier de la Légion d'Honneur. Si l'on veut estimer cet honneur à sa vraie valeur, que l'on sache qu'en 1812, il y avait cent vingt six grands officiers pour vingt trois mille trois cent trente chevaliers. Il est chevalier de la Couronne de fer et Chevalier de Saint Louis et disons-le, fort satisfait de tous ces honneurs.

Le 2 mars 1825, il est admis à la retraite. Le Ministère de la guerre établit le compte de ses années de services : trente-deux ans, quatre mois et cinq jours effectifs, à quoi s'ajoutent quinze années, quatre mois et cinq jours pour les campagnes. Au total quarante-sept ans, huit mois et dix jours, qui vont lui rapporter le traitement de 7 500 francs par an : une demi-solde.

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Gilly_Jacques_Laurent_tombe_b.jpgLe 15 mai 1826, Jacques Laurent Gilly rédige son testament. Il est en bonne santé, mais à l'âge où, dans son époque, il est raisonnable de penser à la mort. II fait précéder ses dispositions testamentaires de ces quelques lignes : "Mon intention est de former un majorat pour conserver dans ma famille le titre qui m'a été accordé. Ce n'est point par vanité ni par amour du privilège que je suis dans cette résolution mais bien pour que mes descendants n'oublient jamais que c'est en combattant pour l'indépendance nationale, en défendant les droits du peuple contre les privilèges que j'ai obtenu les honneurs qui m'avaient été décernés en récompense de mes services. J'espère et je désire que ce souvenir les maintienne dans les principes que j'avais adoptés et que je crois ceux de la justice, de la raison et du sens commun".Il vécut le reste de sa vie sans souci jusqu'en 1828. Atteint d'un cancer à l'estomac, il supporta de grandes souffrances pendant dix mois et mourut le 5 août 1829 à La Vernède.


Mais même après sa mort, il eut un destin pour le moins agité, il est inhumé une première fois à Aramon le 6 août 1829, ses restes furent transférés à la demande de sa veuve le 9 novembre 1830 à Fournès où il était né. Enfin, le 6 avril 1864, exhumé à nouveau, il fut placé dans le cimetière de Remoulins auprès de sa femme, qui lui avait survécu vingt-huit ans. Sa tombe a été élevée, face au midi par son plus jeune fils Alfred -qui fut juge de paix à Remoulins, succédant ainsi pratiquement à son grand-père Louis, ancien viguier du Duc d'Uzès.Son nom est inscrit sur le pilier Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris.


(A gauche, La Vernède vue du jardin et à droite la tombe du général Gilly à Remoulins - Photos Y. Meunier)

Pour plus de détails : Fiche du Général Gilly

Vous pouvez consulter l'ouvrage de Gratien Chauvet Le Lieutenant-Général J.-L. Gilly : http://www.geneanet.org/archives/livres/4096743/1



  Maurice DELAFON (1856-1933)

Maurice DELAFON (Jean Alfred) voit le jour le 29 décembre 1856 à deux heures et demie du matin chez ses parents, 21 rue Bourtibourg (4ème arrondissement). Sa mère n’a que dix neuf ans et son père vingt-quatre. Il sera ondoyé un mois plus tard et baptisé plus de neuf mois après !Delafon_Maurice_Lycee_Charlemagne_1874_75_L2.jpg

Il fait une partie de ses études au lycée Charlemagne, bachelier es Lettres (1875)

A 19 ans il s’engage pour un an dans l’armée comme « engagé volontaire »

Le 20 octobre 1880, Maurice a 24 ans, son père Jean Émile Alfred crée la société « Thibault Delafon & Cie », « Laquelle aura pour objet, la vente et s'il le faut la fabrication des ciments de toutes espèces et provenances, chaux, plâtres, briques, pierre à bâtir et en général de tous les matériaux employés dans la construction. ». Cette société, au capital de 250.000 francs, a pour actionnaire outre Jean Émile Alfred Delafon, deux de ses fils Maurice et Philippe et un certain Émile Thibault, négociant quai de Valmy. Les statuts de la société prévoient que les deux fils prendront progressivement des responsabilités et que leur père leur cédera ses parts. En 1884, Philippe et son père ont quitté cette société. Maurice reste le seul associé d’Émile Thibault. C’est ensemble qu’ils acquièrent un terrain à Puteaux pour la somme de 100.000 francs

Le 25 juillet 1883, à 26 ans, il épouse contre la volonté de ses parents Julie, Joseph, dite Hélène Lefèvre, âgée de 22 ans, née hors mariage et de père inconnu, légitimée six ans plus tard lors du mariage de ses parents. Le contrat de mariage stipule que tous les biens acquis durant la communauté seront réputés appartenir à Maurice et non à la communauté. Ils auront quatre enfants. Yvonne leur première fille était née un an plus tôt, Germaine et Jacques naîtront en novembre 1883 et Suzanne naîtra en 1885 à Puteaux.

A l’époque de son mariage, Hélène qui ne travaille pas, vit seule au 22 de la rue de Saint Vincent de Paul. Maurice vit également seul au 125 du quai de Valmy. Les immeubles sont distants d’un kilomètre et demi.

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De 1890 à 1901, il est l'associé de la Société E. Jacob et Cie, portant la dénomination de Compagnie des Grès Français de Pouilly sur Saône. Cette société a pour objet la fabrication et le commerce des produits céramiques en grès vernissé et émaillé qui sont livrés par bateaux dans un entrepôt quai de la Rapée que dirige Maurice Delafon. La liquidation de la société Thibault, Delafon et Cie lui permet prendre une part du capital de cette nouvelle société.

Il est le promoteur de l'Exposition Internationale d'Hygiène qui se tient à Paris, en 1895, au Palais des Arts Libéraux sur le Champ de Mars. Il participe au jury de nombreuses expositions et obtient un grand prix à l'exposition de Turin.

L'exposition universelle de 1900 est un triomphe pour la Société E. Jacob et Cie : un Grand Prix, 3 Médailles d'Or, 7 Médailles de Collaborateurs.

Le succès même, oblige à de nouveaux efforts pour compléter l'outillage des usines, aborder de nouvelles fabrications et créer, en un mot, une puissante société capable de lutter contre les entreprises étrangères. Ce fut l'origine, en 1901, de la Société en commandite par actions Jacob, Delafon et Cie - Compagnie Céramique de Pouilly sur Saône et Belvoye -, qui prend la suite de la société E. Jacob et Cie.Delafon_Maurice_5_.jpg

Le Capital est porté à la somme de 2.400.000 francs dont 131 000 souscrits par Maurice Delafon. En 1903, il marie sa fille Germaine à l’un des fils de son associé, Émile Jacob.

La guerre de 14-18 assure le développement de la société, en effet la poudre ne peut être conservée que dans de grandes terrines de grès, technologie que maîtrise parfaitement la société.

L’entreprise surmontera la crise de 1929 et les transformations sociales qui suivirent en 1936.

Maurice Delafon qui assume, au siège social, la responsabilité des opérations de gestion et de commerce, ainsi que la direction des ateliers de robinetterie, se fait seconder par son gendre, Maurice Lagache.

Maurice Delafon occupe de nombreuses fonctions qui lui valent d'être nommé Chevalier de la Légion d'Honneur (décret du 7 juillet 1896), puis d'être promu Officier de la Légion d'Honneur sur la proposition du Ministre de l'Hygiène (décret du 30 novembre 1923) pour avoir été le "Créateur et promoteur de l'industrie sanitaire française" et avoir "pris une part très importante à l'exposition internationale d'Hygiène de Strasbourg de 1923". Il fut :

• Vice-président de l'Union Céramique et Chaufournière de France

• De 1909 à 1921, vice-président du Syndicat des Fabricants de Produits Céramiques de France

• En 1921, il devient Président de la Chambre Syndicale des Fabricants de Robinetterie en Cuivre.

Homme très social, il créa la Société de secours mutuel et de coopératives d'alimentation et fut Président du Conseil d'administration de la Société d'Assurances Mutuelles contre les conséquences du chômage forcé.

Après la guerre, il acquiert la « Cressonnière », une propriété située à Valvins non loin de Fontainebleau, qu’il ne cesse d’embellir et d’agrandir. Il se passionne pour son jardin et sa roseraie fait l’objet d’une publication. Le 30 mai 1927, il achète aux Domaines La Baignade « un immeuble situé sur le territoire de la commune de Samoreau (Seine & Marne) ayant servi d'École de natation et de pontage pour les troupes de la garnison de Fontainebleau » sur un terrain de 32 ares et jouxtant sa propriété. Cette maison sera agrandie pour devenir la résidence secondaire de sa fille Suzanne.

En 1932, Maurice Delafon donne sa démission de Président du Conseil d'Administration pour raison de santé. Il est nommé Président d'Honneur. Il s’éteint 19 janvier 1933 à 76 ans.

Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

Pour plus de détail : Fiche Maurice Delafon


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