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Parents
- Mathieu Jules Marie René LE PELLEY DUMANOIR, vicomte 1863-1924
- Jeanne Gabrielle Marguerite Marie COMPTE de TALLOBRE 1868-1938
Frères et sœurs
René Fernand Marie LE PELLEY DUMANOIR, Vicomte 1891-1933
Yolande Marthe Marie LE PELLEY DUMANOIR 1892-1898
Jeanne Édithe Anne Marie LE PELLEY DUMANOIR 1894-1896
Yvonne Mathilde Marie LE PELLEY DUMANOIR 1894-1896
Georges Henri Marie LE PELLEY DUMANOIR 1897-1992
Guy Pierre Noël LE PELLEY DUMANOIR 1900-1997
Alain Alphonse Marie LE PELLEY DUMANOIR 1902-1959
Christiane Odette Alix Anny LE PELLEY DUMANOIR 1909-1943
Geneviève Claire Berthe LE PELLEY DUMANOIR 1912-1940
Notes
Notes individuelles
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_du_Manoir
Iconographie rugby : http://secure.flickr.com/search/[email protected]&q=manoir
http://www.lajauneetlarouge.com/traditions/yves-du-manoir-des-mythes-au-mythe#.WCBNENXhD4a
Elève de première année, il est sélectionné à 20 ans en équipe de France le jour de l'an 1925 pour le premier match du tournoi de V Nations, affronte dans la foulée les Blacks - faut-il le préciser, déculottée 30-6 avec 8 essais contre 2 - et dispute ensuite les 3 matchs suivants du tournoi, puis le premier du tournoi suivant. Rappelé pour le tournoi 1927, il honorera à 22 ans sa huitième et dernière sélection comme capitaine du XV de France à Edimbourg contre l'Ecosse le 22 janvier 1927 sans avoir jamais connu l'ivresse de la victoire.
Sa morphologie - petit, râblé, 1m70, 78 kg - est quasiment celle de l'ailier de poche international Marc ANDREU - 1m70, 75 kg - actuellement comme lui joueur du Racing Metro 92.
http://www.ffr.fr/index.php/ffr/equipes_de_france/xv_de_france/tous_les_joueurs/du_manoir_yves_19040811
ÉLÈVE A L'ÉCOLE, IDOLE DE LA FOULE ...
YVES DU MANOIR (24)
par Maurice BRUNET (28)
Si les sondages d'opinion avaient existé en 1925 et que l'on eut posé la question "Parmi les polytechniciens actuellement vivants, quels sont les plus renommés ?" la "vox populi" aurait désigné, quasi unanime, Jean Borotra (X 20) et ... un élève encore sur les bancs de l'École, Yves du Manoir.
Deux sportifs de grande classe internationale; sportifs amateurs au sens le plus noble du terme : engagement total dans l'action, avec une correction parfaite ; l'action achevée, un comportement pur de tout cabotinage, forfanterie ou espritde profit.
Sa popularité, Borotra - qui vient de fêter ses 87 ans - l'avait acquise au fur et à mesure que s'affirmait sa classe exceptionnelle de tennisman. Il faisait partie du légendaire quatuor national surnommé "les Mousquetaires" qui dominaitle tennis mondial à tel point que, au berceau de ce sport, un journal anglais pouvait écrire avec humour : "Le prochain tournoi de Wimbeldon se déroulera-t-il comme un championnat de France où les tennismen des autres pays seraient courtoisementconviés?
Pour Yves du Manoir (ou plus exactement Yves Le Pelley Du Manoir), le cas fut tout autre : pas d'ascension, une explosion. Sa popularité revêtit, un jour de janvier 1925, l'aspect d'un véritable coup de foudre collectif.
Depuis un ou deux ans déjà, le cercle restreint des dirigeants du rugby avait son attention fixée sur les dons exceptionnels d'un adolescent, équipier du Racing Club de France. Mais, accaparé par la préparation astreignante du concours d'entrée à l'X, il ne pouvait participer autant qu'il l'aurait fallu aux séances d'entraînement collectif qu'exige le sport d'équipe.
Cet adolescent, Yves du Manoir, se présenta au concours de 1924, à 20 ans, dans des circonstances poignantes : son père venait de mourir subitement la veille de la première épreuve. Reçu, il put dès lors consacrer ses loisirs au rugby.La Fédération le sélectionna aussitôt, comme demi d'ouverture, dans le match international qui opposait, au Stade de Colombes, les équipes de France et d'Irlande ; quatre mois après son entrée à l'X, ce nouveau venu était chef d'orchestre du jeu offensif de l'Équipe nationale devant 55 000 spectateurs.
Il fut éblouissant : "La première fois qu'on vit paraître dans l'équipe de France ce jeune garçon – écrira plus tard un journaliste, Robert Dieudonné –, la foule, qui ne choisit pas, mais se laisse aller à son instinct, lui consacra tout son enthousiasme. "
Durant ses deux années d'École, il allait tenir six fois son poste en équipe nationale, bénéficiant d'une popularité et d'une sympathie croissantes. Une telle ferveur n'est pas exceptionnelle de nos jours grâce à l'ampleur qu'ont prise les médias, grâce surtout à la télévision qui mobilise le public pour les rencontres internationales de sports spectaculaires. Mais, il y a soixante ans, une popularité aussi éclatante était presque sans précédent; outre la qualité, la vivacité etle sens tactique de ce joueur (qui, d'ailleurs, n'était pas bâti en colosse), deux autres circonstances l'expliquaient :
D'abord, son affabilité joviale, sa simplicité dénuée de toute ostentation. Ensuite - et peut-être surtout - son titre de polytechnicien.
En ces temps où l'instruction secondaire était l'exception et où moins d'une personne sur mille avait la moindre notion d'algèbre, l'X apparaissait dans l'imagerie populaire comme une sorte d'Olympe où se formait un "establishment" aux mainsgantées et aux goûts intellectuels ; qu'un élève - dont le nom était une évocation de chevalerie médiévale - prit plaisir à s'empoigner avec des mineurs gallois ou des forgerons de Glasgow, voilà qui étonnait et ravissait la foule ; quand l'École défilait le 14 juillet, la haie de spectateurs s'entre-chuchotait : "du Manoir? .. C'est lequel ? "
Sa popularité ne le grisait pas, elle le gênait plutôt. Ce vedettariat contrariait ses goûts personnels : l'assiduité fidèle auprès de ses amis et équipiers du Racing, sa participation zélée à la préparation du Point Gamma, son activité de photographe amateur et surtout sa prédilection pour le bricolage.
A sa sortie de l'X, il opta pour l'Armée de l'Air qui correspondait le mieux à ses goûts. Il y avait alors une quinzaine d'"Avias" par promotion; ils auraient été plus nombreux, n'eut été l'impératif d'une vue parfaite, source de maintes amertumes : un de mes cocons avait tenté, pour tourner l'obstacle, de se procurer la reproduction du tableau d'acuité visuelle du Val-de-Grâce, afin d'en apprendre par cœur les dernières lignes, aux lettres menues.
Après une première: année d'instruction à Versailles ou du Manoir rongea son frein, car elle ne comportait que des vols comme passager, les élèves partirent en École de pilotage au Camp d'Avord, implanté en pleine campagne parce que les grands et plats pâturages berrichons d'alentour étaient fort miséricordieux pour les atterrissages d'infortune avec des avions-écoles sans freins ni amortisseurs ni hypersustentation, mais heureusement lents.
Dépourvus de tout divertissement, certains élèves y suppléaient en s'adonnant à la moto : "Très bricoleur - m'a rapporté de Fouchier - il démonta complètement le moteur de sa Douglas puis le remonta consciencieusement. Il lui resta dans la main une petite poignée de boulons, vis et écrous qu'il jeta dédaigneusement dans l'herbe; et miraculeusement, le moteur tourna fort bien."
D'Avord à Paris, il fallait compter une douzaine d'heures de trajet aller-retour et perdre une journée entière pour deux heures d'entrainement. Ainsi, quand arrivèrent les fêtes de fin d'année 1927, il se trouva un peu retardataire dansle déroulement des épreuves qui conditionnaient le brevet de pilote sur avion-école.
La saison des rencontres internationales de rugby débutait le lundi 2 janvier 1928 à Colombes par le match France-Ecosse. Du Manoir, à court d'entrainement, fut désigné comme remplaçant. Il préféra se désister et fut remplacé par Haget. Il voulait, ce même jour, exécuter son ultime épreuve, le "triangle" Avord-Romorantin-Châteauroux-Avord. De tels circuits s'effectuaient en navigant à vue, avec les seules aides du compas de bord et d'une carte. Aisée quand on pouvait voler haut et avoir une vue étendue, cette navigation devenait problématique quand le pilote rencontrait du mauvais temps : la couverture météo était alors inexistante. Après son étape à Romorantin, le temps se gâta, en sorte qu'il mit une heure après sa première escale pour trouver enfin à 11 heures un repère certain, la ligne à double voie Paris-Toulouse; mais était-il au sud ou au nord de Châteauroux ? Pour s'en assurer il voulut identifier la petite garequi se présentait devant lui, endescendant assez bas pour déchiffrer son nom : manœuvre qui n'avait rien de très exceptionnel à condition que les abords fussent bien dégagés. Mais, près de la gare de Reuilly (Indre), se dressait une rangée de peupliers.
Du Manoir tenta le coup quand même : le fuselage passa les cimes, mais une roue accrocha ...
Quand on connut la fin prématurée de ce champion de 23 ans, l'affliction du pays fut à la mesure de sa ferveur. Vaucresson et Saint-Cast rebaptisèrent "Yves du Manoir" la rue où il était né et, celle où il avait sa maison familiale ;Paris donna son nom à une avenue du quartier des Ternes.
Le Racing Club de France créa, en sa mémoire, le Challenge du Manoir, compétition entre Clubs de Rugby de haut niveau, qui continue à se disputer annuellement. Une stèle fut élevée à Reuilly là où son avion s'était écrasé. Le Racing fit ériger au Stade Olympique de Colombes sa statue par le sculpteur Puiforcat et, honneur suprême, ce stade reçut, dès 1928, le nom de "Stade Yves du Manoir".
Une telle somme d'honneurs, ce modèle de simplicité ne l'avait ni recherchée ni souhaitée. Peut-être se sent-il mieux à l'aise dans sa dernière demeure : au Père Lachaise, damier de sépultures pompeuses, il est un petit recoin silencieux, insolite, si escarpé que seuls certains emplacements ont permis de creuser des caveaux déjà séculaires, les intervalles étant livrés à une végétation touffue; une allée étroite et déserte y serpente, comme un tronçon de sentier de randonnée. Là, sur une sobre dalle familiale on peut déchiffrer :
Yves Le Pelley du Manoir
Polytechnicien - Officier - Aviateur
1904-1928
Naissance
naissance à la Villa Les Buis, 9 chemin de Vaucresson (renommé rue Yves du Manoir en suite de son décès)
Dumanoir est orthographié en un seul mot sur l'acte de naissance sur lequel figure bien en mention marginale le décès à Reuilly (Indre) le 2 janvier 1928.
En revanche, aucune trace d'un quelconque jugement antérieur au mariage de son frère aîné corrigeant "Dumanoir" en "du Manoir" comme cela est pourtant déclaré sous serment lors du mariage de son frère aîné par Madame la Vicomtesse LePelley du Manoir, mère d'Yves, le 26 février 1927.
Décès
CAUS: accident d'avion
Inhumé le 7 janvier 1928 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k366491/f150.image.r=annuaire%20noblesse%201928.langFR au Père Lachaise http://www.aerosteles.net/fiche.php?code=pere-lacahaise-dumanoir où Dumanoir est gravé en deux mots sur l'épitaphe de la pierre tombale
Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume (décret du 5 juin 1930)
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH130/PG/FRDAFAN83_OL1595027v001.htm
Dumanoir est orthographié en un seul mot sur l'acte de décès, comme sur le décret de nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur à titre posthume
Sources
- Naissance: Registres d'Etat Civil - 07 - Mairie de Vaucresson (Hauts-de-Seine) - Copy
- Décès: Registres d'Etat Civil - 08 - Mairie de Reuilly (Indre) - Copy
Photos & documents
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